A peine ont-ils posé les pieds en Guadeloupe que, déjà, plusieurs des migrants haïtiens interceptés au large du bourg de Bouillante seront expulsés. En effet, la majeure partie de ces clandestins, arrivés dans l’archipel hier (mardi 14 mai 2024), s’est vu notifier une non-admission sur le territoire français, dans la matinée de ce mercredi.
Reconduits à la frontière
Le consul général de la République d'Haïti en Guadeloupe, Carl Saint-Rémy, confirme qu’une mesure de reconduite à la frontière sera mise en œuvre dès cet après-midi. Ils prendront un vol de la compagnie Sunrise Airways, à 15h00, au départ de l’aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes, en direction de Cap-Haïtien.
Le choix de cette destination au Nord du pays s’explique par la fermeture de l’aéroport Toussaint Louverture, dans la capitale Port-au-Prince, depuis sa prise d’assaut par les gangs, en mars dernier.
Un troisième passeur ?
Ils étaient 30, à bord d’un voilier battant pavillon dominiquais, quand les garde-côtes des Douanes les ont appréhendés et escortés jusqu’au littoral, mardi.
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Nous avons compté 18 hommes et 7 femmes, âgés de 20 à 30 ans pour la plupart, ainsi que 5 enfants de 5 à 10 ans. Tous ont passé la nuit dernière à l'hôtel Saint Georges, à Saint Claude, sous la garde d’une quinzaine de fonctionnaires de la Police aux Frontières (PAF).
Un séjour et un repos de courte durée, puisqu’ils ont été transférés, ce matin, par bus et sous escorte, vers la Grande Terre.
Selon toutes vraisemblances, ils auraient été conduits au Centre de rétention administrative (CRA) situé aux Abymes, en attendant d’être fixés sur leur sort.
Les hommes ont été transférés vers le bus, par deux et menottés. Les policiers soupçonnent en effet la présence d’un éventuel troisième passeur, dans ce groupe de migrants.
Les deux premiers sont, eux, depuis hier, en garde à vue. Ils seraient de nationalité dominiquaise, selon les premiers éléments que nous avons pu recueillir.