Mobilisation sociale et santé : la galère des dialysés pour se rendre à l'hôpital

En Guadeloupe, environ 800 personnes atteintes d’une maladie chronique active doivent subir une dialyse tous les deux jours. Un protocole de soins perturbé par la crise sociale actuelle. C'est pourquoi les néphrologues de Guadeloupe demandent aujourd'hui de la clémence aux manifestants.

La mobilisation contre l'obligation vaccinale entraîne tout un tas de conséquences et elles ne sont pas forcément positives notamment dans le domaine de la santé. En cause, les personnes dialysées qui doivent suivre un protocole de soins lourd. Sauf que voilà, barrage oblige, les personnes dialysées peinent à accéder aux établissements de santé.

C'est à cet effet que les représentants des néphrologues de Guadeloupe se sont mobilisés pour lancer "un appel au secours" au nom de ces patients qui risquent leur santé mais surtout leur vie. 

Les patients viennent à la clinique pour épurer leur sang tous les deux jours. Leurs reins ont été détruits dû à de l'hypertension artérielle ou au diabète. Ce qui représente pour la Guadeloupe, 800 dialysés. Nous demandons aux personnes aux abords des barrages, outre connotations politiques, d'au moins laisser passer les ambulanciers qui transportent les personnes dialysées ainsi que le personnel médical.

Dr Christian Duvic, néphrologue

 

Dr Christian Duvic, néphrologue à la clinique de Choisy au Gosier

©Guadeloupe

D'ailleurs, dans un communiqué de presse, la préfecture prie les émeutiers de

(...) laisser passer les ambulances (véhicules du SAMU, SMUR, entreprises de transports sanitaires) et les personnes en véhicules personnels ayant des rendez-vous médicaux urgents ou indispensables (les dialyses, les cures de chimiothérapie qui ne peuvent attendre).

Communiqué de presse de la Préfecture de Guadeloupe

Communiqué de presse de la Préfecture de Guadeloupe

Car les conséquences peuvent être désastreuses, les patients risquent une asphyxie ou un arrêt cardiaque, des atteintes graves qui peuvent mener jusqu'à la mort.