Une dizaine de minutes, voilà le temps qu’a duré la rencontre entre les représentants du collectif de lutte contre l’obligation vaccinale et, Joël Mathurin, le directeur de cabinet du ministre délégué chargé des Outre-mer. Ils étaient réunis, jeudi soir (13 octobre 2022) à la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, dans le but de trouver des solutions de sortie de crise sur la question de la réintégration des soignants suspendus.
Cependant, dans sa mallette, Joël Mathurin, l'émissaire de Jean-François Carenco, n’avait qu’un "plan de départ exceptionnel" a proposé, pour les 221 personnes concernées (dont 93 personnes du CHU), avec des ruptures conventionnelles majorées à 40 000 euros minimum.
La réponse du collectif a été de quitter la salle, refusant de négocier autre chose que la réintégration pure et simple des employés suspendus et leur indemnisation.
Elière Guiéba, secrétaire général de l’UTS-UGTG, l’Union des travailleurs de la santé, interrogé par Alexandre Houda.
Selon le collectif, ces propositions seraient des prétextes visant à "réduire la masse salariale" des établissements de santé et à restreindre l'accès aux soins, et "surtout à faire droit aux élucubrations ségrégationnistes de quelques médecins".
Le collectif de lutte contre l’obligation vaccinale dit préparer la riposte dès la semaine prochaine. Il appelle à la mobilisation de la population, à compter de 6h lundi 17 octobre 2022, devant le centre hospitalier universitaire (CHU) des Abymes.