Olivier Serva souhaite devenir le premier vice-président ultramarin de l'Assemblée

Le député guadeloupéen Olivier Serva va briguer la vice-présidence de l'Assemblée laissée vacante par Annie Genevard, avec l'ambition de devenir le premier titulaire du poste issu d'un département d'outre-mer, a-t-il affirmé à l'AFP vendredi (11 octobre 2024).

Depuis 1789, "en presque 240 ans, jamais il n'y a eu de vice-président ultramarin", assure Olivier Serva, jugeant que son élection "irait dans le bon sens".

Se présentant comme un "candidat indépendant et libre", à l'instar du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) auquel il appartient, l'élu guadeloupéen n'a pour l'heure pas d'autres soutiens connus que ses 21 collègues.
"Le corps électoral ce sont les 577 députés", balaie celui qui a été désigné mardi par son groupe et devrait faire face à plusieurs concurrents, dont Virginie Duby-Muller déjà choisie par Les Républicains et probablement Yoann Gillet pour le Rassemblement national. Les groupes de gauche n'ont pour le moment pas dévoilé leurs intentions.

S'il devait l'emporter, Liot disposerait alors de trois membres sur 22 au bureau de l'Assemblée, plus haute instance exécutive de la chambre basse. Une représentation nettement supérieure à son poids dans l'hémicycle, ce qui n'émeut pas Olivier Serva pour qui Liot a "toute sa place dans la gouvernance de l'Assemblée nationale".

Reste encore à fixer la date de l'élection, en suspens dans l'attente de la démission formelle de la vice-présidente sortante, la LR Annie Genevard nommée ministre de l'Agriculture le 21 septembre. L'élue sera automatiquement remplacée par son suppléant le 22 octobre, comme 18 autres députés entrés au gouvernement en même temps qu'elle.