Outre-mer : 5 000 postes vacants dans les métiers du social et du soin

5 000 postes vacants dans les métiers du social et du soin en Outre-mer selon la Nexem.
Cinq mille postes sont à pourvoir dans les établissements et services des secteurs social, médico-social et sanitaire privé non lucratif en Outre-Mer, alerte Nexem, la principale organisation d'employeurs associatifs de ces secteurs.

En France hexagonale, 50.000 postes vacants, sont vacants dans les établissements et services des secteurs social, médico-social et sanitaire privé non lucratif. 

Un chiffre colossal, mais les territoires d'Outre-mer ne sont pas en reste. Car proportionnellement, là-bas, beaucoup plus de personnes sont touchées par cette pénurie, où les effets de la crise se sont aggravés. 

250 à 300 postes vacants en Guadeloupe, 200 en Guyane, et une centaine en Martinique.

Conséquence de ce manque de personnel, "des établissements réduisent leur capacité d'accueil, et les salariés subissent des charges de travail très importantes qui les exposent à un risque de burn out",  Alain Raoul, le président de Nexem. Ce dernier estime que la question des salaires est la "cause principale" du manque d'attractivité des métiers du secteur. "Le salaire moyen des salariés de notre secteur est inférieur de 25% au salaire moyen français", poursuit-il.Parmi ces salariés, qui interviennent notamment auprès de personnes handicapées, d'enfants ou de personnes âgées, "beaucoup ont le sentiment de ne pas être reconnus à leur juste valeur".


Nexem, la principale organisation des employeurs associatifs du social et de la santé, emande notamment le versement de la "prime Ségur" de 183 euros nets mensuels, qui avait été annoncée en février pour les professionnels de la filière socio-éducative, aux personnels des secteurs de services généraux et administratifs qui n'en ont pas bénéficié.


En septembre, le ministre des Solidarités, de l'Inclusion et du Handicap, Jean-Christophe Combe, avait par ailleurs annoncé que l'ensemble des salariés du secteur privé non lucratif bénéficieraient de "l'équivalent de l'augmentation de la valeur du point pour la fonction publique", répondant à une revendication des organisations professionnelles.