Panier Guadeloupe la 1ère : la valse des prix sur quatre mois

Panier Guadeloupe la 1ère : la valse des prix sur quatre mois
Depuis septembre, le « panier de Guadeloupe la 1ère » passe à la loupe l’évolution des prix de 15 produits du quotidien dans les quatre hypermarchés de l’île. Entre problèmes d’approvisionnement, absence des marques de distributeurs, hausses sur des produits stratégiques et promotions aléatoires, le pouvoir d’achat des Guadeloupéens joue au yo-yo.

Faire ses courses est un véritable défi quotidien pour de nombreux foyers guadeloupéens. Depuis septembre, nous relevons chaque mois, à la même date, les prix dans les quatre hypermarchés de l’île. Notre mission est claire : suivre l’évolution d’un panier composé de 15 produits essentiels. Il inclut des indispensables tels que l’eau, le lait, le riz, les pâtes, les œufs, le café et le sucre. À cela s’ajoutent la farine, les steaks hachés, les lentilles, l’huile, les yaourts nature, les haricots verts surgelés, ainsi que des fruits comme les bananes et les citrons. Un mélange équilibré de marques locales et de distributeurs. En septembre, le panier moyen de Guadeloupe la 1ère pesait 61,96 euros. Un montant qui a grimpé dès le mois d’octobre.

Octobre : l’addition a commencé à piquer

La facture s’est alourdie pour atteindre 62,35 € en octobre soit 39 centimes de plus qu’en septembre. Une augmentation pas énorme sur le papier, mais en rayon, elle s’est vite ressentie. À Basse-Terre, la hausse est restée légère, une dizaine de centimes. Même tendance au Gosier, le ticket a pris plus 66 centimes. C’est à Baie-Mahault que la plus forte hausse du mois d’octobre a été enregistrée : + 2,15€. En cause, une flambée des prix du pack d’eau de marque locale, et du kilo des haricots verts surgelés, faute de disponibilité de la marque distributeur. Le riz basmati, les lentilles et même le sucre, dont le format passe de 1 kg à 750 g, ont vu leurs prix s’envoler. Le seul hypermarché à avoir affiché une baisse est aux Abymes… - 1,42 € enregistrée. Une économie à relativiser car c’était déjà le plus cher en septembre.

Novembre, le mois des ruptures

Entre octobre et novembre, la tendance à la hausse s’est confirmée. Le panier de Guadeloupe la 1ère a atteint 63,19 €, soit une augmentation de 84 centimes en un mois. Les ruptures de stock sur les marques de distributeurs et locales ont compliqué les achats. Les alternatives plus chères ont alourdi la facture. Au Gosier, si le panier a reculé de près de 2 euros grâce à des baisses sur l’huile de tournesol et le riz basmati, ces économies ont été annulées par la flambée des œufs et des pâtes, touchés par des problèmes de stocks.

À Basse-Terre, la facture a explosé + 5 euros, la plus forte hausse, marquée par des augmentations sur les œufs et les lentilles, victimes de pénurie sur les marques habituelles. Aux Abymes, le panier a coûté légèrement plus cher, la faute aux prix des légumes et viandes surgelés. Enfin, à Baie-Mahault, des réductions intéressantes sur les citrons et steaks hachés, ont permis de réduire la note, mais pas suffisamment pour compenser l’envolée du mois d’octobre.

Décembre, un peu de répit

Les fêtes de fin d’année ont apporté un peu de répit au panier moyen, qui est redescendu à 62 €, soit -1,19 € par rapport à novembre. Une baisse portée par le retour des marques de distributeurs, absentes des rayons le mois précédent. Leur présence en décembre a clairement changé la donne.

À Basse-Terre, les œufs sont passés de 4,49 € à 2,69 €. Certaines enseignes ont également joué la carte des promotions sur la farine, le café et l’eau, qui ont vu leur prix diminuer. Mais tout ne bouge pas partout : au Gosier et à Baie-Mahault, les prix des pâtes, bananes et haricots verts surgelés sont restés stables.

Les produits importés, eux, continuent de s’envoler dès qu’on quitte les marques distributeurs. Au Gosier, l’huile a atteint 3,65 €, tandis qu’à Baie-Mahault, les citrons sont montés à 2,99 €. La boîte de steaks hachés a dépassé les 15 € dans certaines enseignes.

Attention aux fausses promotions : au Gosier, par exemple, le riz basmati affiché « en promo » coûtait 56 centimes de plus qu’en novembre.

Bilan sur 4 mois, très mitigé

En quatre mois, le panier de Guadeloupe la 1ère montre à quel point faire ses courses dans les hypermarchés de l’archipel peut devenir un vrai casse-tête. Les prix des produits importés continuent de grimper, les ruptures de stock sur des marques essentielles poussent à acheter des alternatives plus chères, et les promotions, quand elles sont là, restent aléatoires selon les enseignes. Résultat, surveiller chaque étiquette est une nécessité pour éviter de plomber son budget.