Pâques a minima c'est mieux que pas de Pâques du tout

Alors que la semaine du 15 au 21 mars a révélé un léger emballement dans la circulation du virus, le préfet de Région, Alexandre Rochatte a renforcé les mesures sanitaires pour éviter un éventuel relâchement pour les vacances de Pâques. La décision a reçu un accueil mitigé des Guadeloupéens.

Accomplir son chemin de croix, échanger un repas avec des amis, ou simplement profiter d'une baignade le lundi de Pâques, les Guadeloupéens vivront le week-end pascal comme autant d'instant volés à la rigueur de l'épidémie de covid-19. Mais Pâques a minima, c'est mieux que la Pâques confinée vécue l'année dernière. En tout cas, c'est ce que ressentent les catholiques et les chrétiens de l'île, tels que Bernadette.

L'espoir d'un repas en famille

Pour rappel, les rassemblements de plus de six personnes sur la voie publique restent interdits et les trop grandes rencontres familiales et amicales fortement déconseillées. Cependant, les Guadeloupéens ne pensent pas se priver des moments de convivialité qui sont symboliques de cette période de l'année. Le risque de l'isolement semble bien pire que celui de tomber malade, alors, même en prenant les précautions nécessaires, les gens veulent en général se retrouver et profiter du moment.

Comme partout ailleurs, l'épidemie bouleverse tous les repères et les fondations sociales que l'on pensait solides. La distanciation physique, tant rabachée dans les messages de prévention, est venue avec le recul social. Les gens se voient moins, et rien ne semble vraiment important, à l'exception du virus.

Ces fêtes religieuses montrent à quel point les Guadeloupéens tiennent à ces moments et veulent préserver la place qu'elles jouent dans la société. Ici, on refuse encore de sacrifier totalement la culture à la prudence.