En organisant cette journée de la douleur, le Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD) Fin de vie du CHU de la Guadeloupe souhaitait avant tout alerter le grand public sur l’impact désastreux des douleurs cancéreuses sur la qualité de vie du patient, particulièrement lorsqu’une telle douleur n’est pas prise en compte, évaluée et traitée.
Il y a 6 ans, Régine Pajaniandy s'est vue diagnostiquer un cancer du sein. A l'acceptation de cette vérité, il a fallu faire face à la douleur et notamment, celle générée par le traitement. Un an après la fin du traitement, son regard sur ce qu'elle continue de vivre lui permet d'en faire une analyse plus pertinente.
Le Comité de Lutte contre la Douleur insiste pour souligner que la plupart des personnes traitées pour un cancer ressentent des douleurs en fonction de l’évolution de la maladie. La prévalence des douleurs pour les patients atteints de cancer en phase avancée, métastatique ou terminale reste élevée (66%), alors qu’elle était de 64%, il y a dix ans. Les douleurs séquellaires des traitements concernent désormais 39% des patients contre 33%, il y a 10 ans. Parmi ces patients, 38% éprouvent des douleurs modérées à sévères.
Une telle journée sur la douleur est aussi l'occasion d'aborder une question sous-jacente mais presque jamais considérée, celle du bouleversement vécu au sein de la famille du patient où cette douleur n'est pas toujours comprise par les autres membres de la famille. Souvent d'ailleurs, le patient préfère ne pas en parler, craignant les réactions de ses proches.
Une note positive cependant. Les spécialistes considèrent que les progrès de la médecine permettent aujourd'hui que près de 90 % des douleurs du cancer soient soulagées. De nombreuses solutions, médicamenteuses ou non, existent pour traiter la douleur.
Voir aussi : Entretien avec le Dr. Sonny Gène, président du Comité de lutte contre la douleur du CHUG.
Lire aussi : L'Institut National du Cancer a édité un guide "Douleur et cancer" :