PAWÒL DJÒK. Maître Jeanne Morton, le parcours exemplaire d'une grande dame du barreau guadeloupéen

PAWÒL DJÒK : le parcours exemplaire de l'avocate Maître Jeanne Morton ©Eddy Golabkan et Jean-Marie Mavounzy - Guadeloupe la 1ère
Maître Jeanne Morton a été la 7ème femme avocate en Guadeloupe. Militante de la cause des femmes dans les années 70, elle s'est construit une grande réputation dans la défense des droits de la famille. Femme au fort caractère, elle a su se faire un nom, dans un milieu à l'époque très machiste.

On l'appelle Maître, mais Jeanne Morton est d'abord une femme et pas n'importe quelle femme. C'est la 7ème femme à être devenue avocate au barreau de Guadeloupe. En 1972, elle ouvre son cabinet rue Frebault à Pointe-à-Pitre. L'époque est celle, du militantisme pour la cause des femmes. Jeanne Morton en sera l'une des pionnières en Guadeloupe. D'une famille "de robes noires" en Martinique, c'est en Guadeloupe qu'elle va se faire un nom, le sien.

La robe noire est une tradition dans ma famille. Mon père était notaire, mon oncle était notaire, mon frère et ma soaeur. Je suis sortie de cette lignée pour être avocate.

Maître Jeanne Morton, avocate à la retraite

Maître Jeanne Morton en 1972, lorsqu'elle ouvre son cabinet d'avocat à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe

1975, année de la femme

À l’époque, les "machos" ne manquent pas au barreau de Guadeloupe. On compte sept femmes seulement sur les 40 avocats guadeloupéens. Très vite elle fait partie de l'Union des femmes Guadeloupéennes. En 1975, alors que l'ONU déclare cette là, année de la femme, elle prend la tête d'un comité pour les droits des femmes en Guadeloupe. "Une année formidable", pour Jeanne Morton

L'avocate Jeanne Morton en 1975, année de la femme selon l'ONU

Elle se passionne pour le droit de la famille et apportera véritablement quelque chose à la cause des femmes. Beaucoup de femmes ne connaissaient pas leurs droits, elle les défendra. Elle défendra aussi des hommes même si elle leur faisait souvent "peur". Professionnelle jusqu'au bout, elle n'aimait pas les coups fourrés. Elle n'a jamais regretté son choix de la Guadeloupe. 

J'ai des racines en Guadeloupe, une de mes grand-mère était Guadeloupéenne. En Martinique, j'aurais été la fille de, ici j'ai été moi-même.

Maître Jeanne Morton, avocate à la retraite