Pêcher le lambi en dehors de la saison coûte très cher

Lambi des Antilles (illustration).
Billy Bélénus a été interpellé en flagrant délit de vente de lambis à Terre de Haut le 7 février dernier, soit une semaine après la fermeture officielle de la pêche. Billy Bélénus risque une amende pouvant aller jusqu’à 22 500 euros

 Pour justifier son geste, ce pêcheur professionnel a expliqué aux gendarmes que les 80 coquillages se trouvaient auparavant dans son vivier et qu’il n’avait pas eu le temps de les écouler avant la date fatidique, la faute à une panne de moteur hors-bord. 

Contacté, Billy Bélenus assure que les lambis étaient destinés à sa consommation personnelle et à celle de ces trois frères.

Une version quelque peu mise à mal par de nouveaux éléments. Billy Belenus a en effet contacté le matin même le comité régional des pêches pour savoir s’il pouvait ou non vendre ces fameux coquillages. Le CRPMEM lui a bien évidement répondu par la négative et l’a en outre mis en garde. Un avertissement dont l’intéressé n’a visiblement pas tenu compte, d’où son interpellation quelques minutes plus tard dans le petit marché communal aux poissons de Terre de Haut. 

Les 36 kg de lambis ont été saisis et offerts à la cantine scolaire de la commune. Billy Belenus risque une amende pouvant aller jusqu’à 22 500 euros. En outre, son bateau a fait l’objet d’une saisie conservatoire par la direction de la mer. Saisie qui doit être encore confirmée par le juge de la liberté et de la détention.

Cette affaire de lambis ne pouvait tomber plus mal pour l’association des marins pêcheurs des Saintes. Cette dernière, rappelons le, milite pour un moratoire sur 3 ans afin de protéger cette ressource très menacée. Rémy Cassin, son président, a déclaré, 

« qu’on ne peut défendre l’indéfendable. J'ai demandé à Billy Bélénus d’assumer ses responsabilités »

Rémy Cassin, président de l'association des marins pêcheurs des Saintes