Une avancée scientifique majeure sur le plan sanitaire et du bien-être animal avec la fin, à terme, d’un abattage à l’aveugle sur des bêtes contaminées mais pourtant impropres à la consommation.
Les chercheurs ont optimisé une méthode d’extraction déjà existante et l’ont adaptée afin de déterminer le niveau de contamination du bœuf, de son vivant. Cette mesure se fait grâce à un échantillonnage pointu du sérum bovin. Le Sérum est un sous-produit du sang et s’obtient en centrifugeant le sang coagulé.
La robustesse de la méthode semble en phase avec les exigences sanitaires imposées actuellement et notamment le seuil des Limites Maximales de résidus, les quantités de pesticide acceptables à la consommation pour les autorités sanitaires.
Les chercheurs ont obtenu une limite de quantification de 0,05 ng / g poids frais. La méthode a été appliquée à 121 échantillons de sérum prélevés sur des bœufs originaires de zones contaminées de Guadeloupe et de Martinique. La molécule a été détectée dans 88 % des échantillons, et quantifiée dans 77 % d’entre les échantillons, avec des concentrations allant de 0,05 à 22 ng / g −1.
Et puisque la contamination touche les graisses péri rénales mais aussi le foie et les muscles, les scientifiques ont également déterminé les bonnes corrélations pour prédire ces concentrations de chlordécone dans les organes à partir de celles mesurées dans le sérum.