Phase épidémique de dengue en Guadeloupe : "la mobilisation de tous est nécessaire !"

Eau stagnante, qui favorise le développement des larves de moustiques, vecteurs de la dengue, notamment.
La préfecture, l’ARS et l’Association des maires de Guadeloupe ont lancé "un appel à la mobilisation". Le sérotype DENV3 de la dengue fait redouter des "risques de forme grave" et "un nombre élevé de cas", si des "actions résolues de lutte ou de prévention ne sont pas mises en œuvre", selon leur communiqué. Selon le dernier bulletin de Santé Publique France, le seuil saisonnier des cas cliniques, 80 cas hebdomadaires, est très largement dépassé.

La Guadeloupe est désormais en phase épidémique de dengue, indiquent l’Agence régionale de santé (ARS), l’Association des maires de Guadeloupe (AMG) et la préfecture, dans un communiqué diffusé hier (jeudi 14 novembre 2024), à l’issue d’une réunion du comité de gestion. L’objectif est d’appeler chacun, dans l’archipel, à être partie prenante de la lutte contre cette maladie.

Les autorités ont voulu ainsi lancer un appel à la mobilisation de tous les acteurs impliqués dans la lutte : du citoyen chez lui, aux institutions accueillant du public, en passant par les professionnels de santé et les entreprises, pour tenter de minimiser l’impact de cette maladie, dans les semaines à venir.

Extrait du communiqué du 154/11/2024.

Un sérotype qui a peu circulé, donc plus dangereux

Plus que les dernières années, le risque d’une circulation accrue de la maladie, mais aussi de développement de formes graves est important. En effet, c’est un sérotype du virus peu présent ces vingt dernières années dans le territoire qui a été majoritairement identifié, cette fois.
Parmi 62 échantillons analysés entre fin septembre et mi-octobre, "97% sont DENV3", selon le dernier bulletin de Santé Publique France.

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Le seuil saisonnier des cas cliniques (80 cas hebdomadaires) est très largement dépassé. Fin octobre, il était estimé à 540 en médecine de ville, soit plus du double qu'en septembre.
À l'hôpital, Santé Publique France a relevé le mois dernier "en moyenne 40 passages hebdomadaires aux urgences pour suspicion de dengue, contre 25 en septembre".

Appel à la mobilisation de tous !

La guerre doit donc être déclarée, par tous, aux moustiques, vecteurs de la dengue, d’autant plus à l’approche des fêtes de fin d’année et en ce début de haute saison touristique.

Il s’agit de les empêcher de se reproduire, en éliminant toutes les retenues d’eau autour des habitations ; c’est là que les femelles pondent leurs larves. Or, les gîtes larvaires sont régulièrement alimentés, en cette période de pluies récurrentes.

La lutte contre les moustiques, vecteurs de la dengue, passe par l'élimination des gites larvaires.

Dans l’archipel, il est aussi impératif de se protéger des piqûres de ces nuisibles insectes : vêtements couvrants, moustiquaires, répulsifs, lotions, climatisation... à chacun de choisir son mode opératoire, tout au long de la journée.

Cette protection est indispensable lorsqu’on est touché par la maladie (...).  Ne pas hésiter à consulter un médecin en cas de symptômes (fièvre, maux de tête, vomissement, fatigue, douleurs) qui persistent au-delà de 3-4 jours.

Extrait du communiqué du 154/11/2024.

L’automédication est possible, par la prise de paracétamol, en respectant les doses maximales journalières, (par exemple, 3g chez l’adulte). Dans tous les cas, l’aspirine est contre-indiquée !