Chaque jour, 5 à 7 entreprises artisanales ont dû fermer boutique, depuis le début de la pandémie. D'où le plan de relance, en 12 mesures, de la Chambre des métiers et de l’artisanat de la Guadeloupe. Il vise à soutenir les artisans, non concernés par les autres dispositifs d’aide.
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Des artisans dans la tourmente
Ils sont coiffeurs, menuisiers, fleuristes, boulangers, restaurateurs, etc. Nombre de ces artisans ont été contraints de mettre la clé sous la porte, depuis le début de la pandémie de Covid-19. Entre 5 et 7, chaque jour, dans notre petit archipel, selon le président de la Chambre des métiers et de l'artisanat de la de la Guadeloupe.Ils étaient 17 769, au dernier recensement.
Certains sont aidés, car pris en compte dans les différents dispositifs d'aide mis en place par les autorités gouvernementales ou régionales. C'est le cas des hôteliers, des restaurateurs, des coiffeurs, ou encore des esthéticiennes. D'autres ne bénéficient d'aucun accompagnement.
C'est pourquoi la Chambre de métiers et de l’artisanat a élaboré un plan de relance post-Covid19.
Le plan de la CMA Guadeloupe
La Chambre sollicite, plus qu'elle ne propose, 12 mesures fiscales, économiques, sociales et financières, pour que les artisans remontent la pente.Le document correspondant, a donc été envoyé aux mairies, aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), au conseil régional, au conseil départemental et aux organismes professionnels de l’artisanat.
Les premières des 12 mesures du plan concernent l'annulation des charges sociales et fiscales, normalement dues pendant les six mois de crise, ainsi que les demandes d'exonération, piur le second semestre 2020 et l'année 2021.
Un autre lot de mesures vise à récupérer les créances, afin de renflouer la trésorerie des artisans. Les collectivités locales tardent beaucoup trop à honorer leurs dettes, si bien que les artisans se retrouvent dans le rouge. Mais c'est pourtant vers ces mêmes collectivités, que ces professionnels continuent de se tourner, pour que leurs soient confiés des travaux, la commande privée étant en berne. La relance doit donc passer par la commande publique.
Autre proposition : la mise en place d'un "chèque artisan pays". Les Centres communaux d'actions sociales (CCAS) pourraient, par exemple, proposer des chèques aux Guadeloupéens dont les revenus sont modestes, afin qu'ils puissent payer leurs bouchers, coiffeurs ou fleuristes.
Une aide régionale spéciale Covid est nécessaire, pour les entreprises sinistrées, tout comme une subvention aux micro-projets. Les artisans n'ont souvent besoin que d'un petit coup de pouce de 1000 à 5000 euros, pour s'équiper et assruer la transition numérique de leurs entreprises.
Enfin la Chambre liste neuf recommandations dont, notamment, plus d'accompagnement et la formation d'un plus grand nombre de jeunes apprentis. Malgré les difficultés, il faut assurer la relève.
Nous vous invitons à consulter ce plan téléchargeable, dans son intégralité, en cliquant ici : Plan de relance de l'artisanat post Covid-19.
La Chambre de métiers et de l’artisanat de la Guadeloupe a déjà obtenu le relèvement du seuil des marchés publics, à 70 000€. Elle a également obtenu, de l’Etat, la prise en charge de la première année d’apprentissage, pour les jeunes de moins de 16 ans et pour les jeunes de moins de 18 ans.