Pointe-Noire, la capitale du bois en Guadeloupe, expose son savoir-faire

Initié par l’association « les métiers du bois » la fête du bois à Pointe-Noire entend valoriser la production artisanale et œuvrer à la pérennisation de la filière du bois local face aux grands importateurs

En Guadeloupe le bois importé représente un volume de 60.000 m3 et une valeur de 90 millions d’euros d’après le président de l’association

Nous on est mis de côté alors que c'est nous qui travaillons le bois ! C'est plus de 90 millions d'Euros. Et nous, nous n'arrivons à transformer que 200 m3 ! Nous sommes mis de côté alors que cette richesse nous devons en être les acteurs qui vont pouvoir bénéficier et développer le bois.

Patrick Mango, président de l’association des métiers du bois de la Guadeloupe

Une filière guadeloupéenne qui risque de disparaître : sur les 90 artisans en Côte-sous-le-vent qui travaillent avec les essences locales, une vingtaine va fermer les ateliers mais rêve de transmettre ce savoir faire ancestral.

Il faut absolument faire en sorte que nous ayons des formations de transmission, pas des formation d'insertion, ça ne marche plus. Des formations de transmission pour permettre à ces jeunes, une fois formés, d'intégrer les entreprises qui vont fermer parce que ces artisans sont fatigués. Et nous allons pouvoir les accompagner, s'ils veulent aussi ouvrir leur propre entreprise et leur permettre d'avoir le bois en créant une unité de production locale parce que c'est nous qui avons le savoir faire ancestral et auquel nous allons associer aux nouvelles technologies et technicités

Patrick Mango, président de l’association des métiers du bois de la Guadeloupe

Il y aurait dans le domaine public plus de 1400 hectares de Mahogany plantés dans les années 50 et arrivés à maturité.

La filière du bois locale en Guadeloupe pourrait avoir un avenir. L’association des métiers du bois milite pour la création d’une économie circulaire et endogène, créatrice de richesse et pourvoyeuse d’emplois