Les conclusions d’une étude publiée le 18 janvier 2022, dans la revue "Environmental Science & Technology", sont sans appel : un point de non-retour a été atteint, alors que la limite planétaire, en matière de pollution chimique et plastique, a été franchie.
Ces lignes rouges, au-delà desquelles l’humanité s’expose à des modifications brutales, imprévisibles et potentiellement catastrophiques de son environnement, sont au nombre de neuf.
Ces modifications impactent notamment la disponibilité mondiale de l’eau potable, accentue l’érosion de la biodiversité ou encore l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique.
Selon les chercheurs, quatre de ces neufs limites sont d’ores et déjà dépassés : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, les changements d’usage des sols et la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore.
Deux des limites, la concentration des aérosols atmosphériques et la pollution chimique, n’avaient cependant jamais été quantifiées.
D’où cette étude, qui souligne que la pollution chimique est massive et multiforme ; elle est générée par les polluants organiques, les métaux lourds, les pesticides, les médicaments, les matières plastiques, etc.
Il y a 350.000 produits chimiques, sur le marché mondial.
A elle seule, la masse totale des plastiques dépasse désormais la masse totale de tous les mammifères vivants.
Ce sont des indications assez claires, qui démontrent que nous avons franchi une limite, conclue l’étude. D’autant que la production, la dissémination et la surveillance de tous ces produits sont désormais hors de contrôle.