Pour fuir la montée des eaux et les ouragans, les riches délogent les plus pauvres en Floride

La rue Ocean Drive à Miami Beach balayée par le vent et la pluie lors du passage de la tempête tropicale Eta, en novembre 2020.
L’élévation du niveau de la mer et l’augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques majeurs sont deux des conséquences les plus immédiates et les plus dangereuses du réchauffement climatique. Des conséquences face auxquelles nous ne sommes pas égaux.

Cyclones, tempêtes, inondations, la Floride, aux Etats-Unis, est particulièrement exposée aux conséquences du changement climatique. 
A Miami Beach, les villas luxueuses construites en bord de mer n'ont donc plus trop la cote. 

Face à la montée des eaux, les quartiers en hauteur deviennent désormais attirants pour les promoteurs, au détriment des foyers les plus pauvres qui en sont peu à peu chassés. 

De nouveaux eldorados

Les quartiers populaires prennent ainsi de plus en plus de valeur, du fait du dérèglement climatique. Car la montée des eaux sur les terres du littoral, + 28 centimètres d'ici 2040, selon les spécialistes américains, menace les habitations des populations très aisées qui y vivent. 

Depuis quelques années, les investisseurs cherchent à acquérir des terrains situés dans les quartiers en hauteur, plus éloignés et donc protégés. 
Liberty square et Overton, où réside la plus grande population noire américaine de la ville ; Little Haïti, plus importante population haïtienne en dehors du territoire caribéen ; Allapattah où s'est installée la communauté cubaine depuis la révolution castriste. 

Ces quartiers et leurs habitants font aujourd'hui l'objet d'une spéculation intense car les promoteurs immobiliers ont déjà compris que la menace climatique rebat les cartes du marché et la carte du foncier.