Les Guadeloupéens sont-ils sportifs ? Un peu ? Beaucoup ? Passionnément ?
L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) vient de publier la Fiche régionale du sport 2024. Cet organisme national, qui mène des enquêtes et des études statistiques et dépend du ministère des sports, a analysé les pratiques sportives par région : discipline(s), motivations, freins à la pratique sportive, nombre de licenciés, diplômés, emplois et équipements sportifs. Et, selon son dernier rapport, la pratique sportive régresse dans la zone Antilles, dans laquelle la Guadeloupe et la Martinique sont confondues.
Moins de sport après 30 ans
La moitié des Guadeloupéens et des Martiniquais de plus de 15 ans pratiquent une activité sportive de manière régulière, selon les données de 2022 et 2023. "Régulière", selon le rapport de l’INJEP, correspond à "une fois par semaine" ; c’est tout de même 9 points de moins que dans l’Hexagone.
Les locaux préfèrent la course et la marche. Viennent ensuite les activités de forme et la gymnastique puis, en troisième position, les sports aquatiques et nautiques.
L’Institut constate que les Antillais font beaucoup moins de sport après 30 ans.
42% ne s’y adonnent pas du tout, même pas occasionnellement. C’est 13 points de plus qu’en France hexagonale.
Le foot, n°1 des disciplines locales
Si dans nos îles on est moins sportifs, quand on fait du sport, c’est en plein air ; dans plus de la moitié des cas, la nature est privilégiée.
Pratiquer, c’est principalement une question de santé. Dans une moindre mesure, les adeptes se font plaisir ou cherchent à améliorer leur apparence physique.
L’INJEP a recensé 68.000 licences sportives en 2023, soit 18 licences pour 100 habitants ; une moyenne plus faible qu’outre-Atlantique.
La fédération guadeloupéenne de football est de loin la plus importante en 2022. Elle compte trois fois plus de licenciés (11.866) que celle de tennis (3.550). Vient ensuite celle de basketball (3.000), puis d’athlétisme (2.531) et, en cinquième position, on trouve la fédération de voile (2.000).
En 2022, 20 sportifs de Guadeloupe sont considérés comme des athlètes de haut niveau, soit 0,4% de l’ensemble des sportifs de haut niveau français. Un chiffre qui paraît dérisoire, mais il n’en est rien : en effet, la population guadeloupéenne représente 0,6% de la population française.