Le préfet limite le nombre de passagers sur les vols transatlantiques et aménage la quatorzaine stricte

Suite à la promulgation de la loi d’urgence sanitaire, le préfet a aménagé, par arrêté, certaines dispositions en vigueur et relatives aux personnes entrants sur le territoire guadeloupéen. Le nombre de passagers est fortement limité et la quatorzaine stricte demeure mais est fortement assouplie.
L’arrêté préfectoral limite le nombre de passagers à 130 dans les avions transatlantiques. Tous les autres vols à destination de Pointe-à-Pitre, seront soumis à une autorisation préalable, "au regard des enjeux d’accueil et de suivis sanitaires."
 

Le préfet rappelle que les déplacements aériens restent soumis à un motif impérieux d’ordre personnel et familial, d’un motif de santé relevant de l’urgence ou d’un motif professionnel ne pouvant être différé.

Pour emprunter un vol à destination ou au départ de la Guadeloupe, les voyageurs doivent remplir une déclaration sur l’honneur attestant ce motif impérieux et du fait qu’ils ne présentent pas de symptôme d’infection au Covid-19.


Si un voyageur ne présente pas ces documents et refuse  de se soumettre à un contrôle de température l’embarquement pourra lui être refusé.

 

Le lieu de la quatorzaine laissé au choix du passager

Si le conseil constitutionnel a validé hier la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, il a censuré partiellement la mise en isolement, tout en validant le principe de la quatorzaine.
Une décision qui n'est donc pas sans conséquence :

le préfet laisse au passager arrivant le choix du lieu de la quatorzaine, soit à domicile, soit dans un centre d’hébergement dédié (hôtel).

La quatorzaine en hébergement dédié fortement recommandée et non plus obligatoire

La quatorzaine en hébergement dédié n’est plus obligatoire, mais est "fortement recommandée" par le préfet "aux passagers dont les conditions de résidence en Guadeloupe présentent un risque sanitaire pour les proches, a fortiori lorsque ceux-ci sont fragiles."
 

La quatorzaine « encouragée » en centre d’hébergement en cas de difficultés sanitaires au domicile

Si le domicile n'a pas d'eau, si le passager arrivant ne peut être seul dans une chambre, si les sanitaires sont collectifs, ou en cas de toute difficulté saniatire que présenterait le domicile, la quatorzaine en hébergement dédié est encouragée.

Le préfet pourra alors préconiser l’hébergement hôtelier plutôt que le domicile, "du fait des risques particuliers pour le passager entrant, son entourage et la population en général."


A domicile, une quatorzaine de nouveau basée sur l'engagement des arrivants

Selon l'arrêté, "tout arrivant qui décide d’effectuer sa quatorzaine à domicile s’engage à la respecter strictement et à répondre aux appels des autorités locales, parmi lesquelles l’agence de Santé qui lui remettra une ordonnance afin d’effectuer un test PCR dans les 24h suite à son arrivée, ainsi qu’un nouveau test à effectuer huit jours après."
 

Les personnes actuellement en quatorzaine dans un centre d’hébergement dédié se sont vus proposer soit d’y rester, soit de rejoindre leur domicile avec les obligations pré-citées.



Sylvie Gustave-Dit-Duflo, vice-présidente du Conseil régional de la Guadeloupe, fait partie des élus qui contestaient cette quatorzaine stricte en hébergement dédié. Elle s'est empressée d'aller récupérer ses enfants, qui n'achèvent pas leur quatorzaine dans l'hôtel qui les hébergait. Elle est interrogée par Jean-Marie Mavounzy.
 

Sylvie Gustave Dit Duflo, vice-présidente du Conseil régional de la Guadeloupe