Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics estime que cela fait un siècle que la France aurait dû faire cette réforme. Le prélèvement de l’impôt à la source est entré en vigueur… Mais il y a des erreurs à prévoir.
•
Le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin s’est lancé ce mercredi matin dans une tournée de communication pour expliquer le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenus.
"On avait prédit que tout début janvier il y aurait un bug général et que nous ne pourrions plus rien faire (...) Ce n'est pas le cas", a déclaré le ministre lors d'une visite dans un centre des finances publiques à Amiens.
"Chacun constate que les choses fonctionnent, que les agents des finances publiques sont au rendez-vous, que le site internet n'a pas buggé, que tout le monde a pu travailler et que la République fonctionne ce matin. Je m'en félicite", a-t-il poursuivi.
"Les Français ne sont pas idiots : ils savent qu'il faut payer l'impôt sur le revenu", a assuré M. Darmanin, en estimant que la réforme allait entraîner un "choc positif" pour les contribuables mensualisés, qui doivent actuellement payer leurs impôts sur dix mois et non sur douze.
Le prélèvement à la source "est une réforme de simplification du paiement de l'impôt. Cela fait un siècle qu'on aurait dû faire cette réforme", a insisté le locataire de Bercy, en soulignant que l'ensemble des pays européens avaient adopté un tel système.
"Qu'il y ait des interrogations, c'est normal, et l'administration est là pour y répondre". Mais "tous les sondages le montrent mois après mois, et quelles que soient les péripéties nationales: les Français sont favorables" à la réforme, a-t-il ajouté.
L’impôt à la source est une réforme majeure mal perçue dans nos régions, rajouté à cela toutes les modifications qui nous ont impacté en outre-mer, la limitation de l’abattement des 30% outre-mer, la suppression de la TVA non perçue récupérable ou encore les zones franches urbaines.
Pour Isabelle Michel-Gabriel, avocate fiscaliste au barreau de la Guadeloupe, cela fait beaucoup.
A (re) voir le reportage de Lise Dolmare et Jean-Marie Mavounzy, au centre des impôts du Lamentin :
Pour la majorité des Français, à savoir les salariés, la réforme ne sera visible qu'à la fin du mois, lors de la réception des bulletins de paye de janvier. Mais le prélèvement sera effectué à partir du 2 janvier pour les retraités, les salariés des entreprises pratiquant le décalage de paie (salaire de décembre versé en janvier) ainsi que pour les allocations chômage de décembre versées en janvier.
"Il n'y a pas de bug" assure Darmanin
La mise en place du prélèvement à la source au 1er janvier n'a pas entraîné de "bug technique", a assuré mercredi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, tout en jugeant "normal" que la réforme suscite des "interrogations"."On avait prédit que tout début janvier il y aurait un bug général et que nous ne pourrions plus rien faire (...) Ce n'est pas le cas", a déclaré le ministre lors d'une visite dans un centre des finances publiques à Amiens.
"Chacun constate que les choses fonctionnent, que les agents des finances publiques sont au rendez-vous, que le site internet n'a pas buggé, que tout le monde a pu travailler et que la République fonctionne ce matin. Je m'en félicite", a-t-il poursuivi.
Un choc positif pour les Français selon le ministre
Interrogé par des journalistes sur l'"impact psychologique" que pourrait avoir cette réforme sur le pouvoir d'achat des contribuables, dans un contexte de tensions exacerbées par la crise des "gilets jaunes", le ministre a dit "faire confiance au bon sens des Français"."Les Français ne sont pas idiots : ils savent qu'il faut payer l'impôt sur le revenu", a assuré M. Darmanin, en estimant que la réforme allait entraîner un "choc positif" pour les contribuables mensualisés, qui doivent actuellement payer leurs impôts sur dix mois et non sur douze.
Le prélèvement à la source "est une réforme de simplification du paiement de l'impôt. Cela fait un siècle qu'on aurait dû faire cette réforme", a insisté le locataire de Bercy, en soulignant que l'ensemble des pays européens avaient adopté un tel système.
"Qu'il y ait des interrogations, c'est normal, et l'administration est là pour y répondre". Mais "tous les sondages le montrent mois après mois, et quelles que soient les péripéties nationales: les Français sont favorables" à la réforme, a-t-il ajouté.
Les Guadeloupéens ne sont pas enchantés de cette réforme
La pilule a pourtant du mal à passer du côté des Guadeloupéens. Et dans quelques semaines, ils seront sans doute un peu surpris de leur fiche de paie. Selon de nombreux spécialistes, il risque d’avoir de nombreuses erreurs.L’impôt à la source est une réforme majeure mal perçue dans nos régions, rajouté à cela toutes les modifications qui nous ont impacté en outre-mer, la limitation de l’abattement des 30% outre-mer, la suppression de la TVA non perçue récupérable ou encore les zones franches urbaines.
Pour Isabelle Michel-Gabriel, avocate fiscaliste au barreau de la Guadeloupe, cela fait beaucoup.
Isabelle Michel-Gabriel, avocate fiscaliste au barreau de la Guadeloupe
A (re) voir le reportage de Lise Dolmare et Jean-Marie Mavounzy, au centre des impôts du Lamentin :
Le prélèvement à la source, une réalité
Le retenue à la source de l'impôt sur le revenu, qui consiste à prélever les impôts directement sur les salaires et les pensions, est entrée en vigueur officiellement le 1er janvier, après trois années de préparation, marquées par des hésitations politiques.Pour la majorité des Français, à savoir les salariés, la réforme ne sera visible qu'à la fin du mois, lors de la réception des bulletins de paye de janvier. Mais le prélèvement sera effectué à partir du 2 janvier pour les retraités, les salariés des entreprises pratiquant le décalage de paie (salaire de décembre versé en janvier) ainsi que pour les allocations chômage de décembre versées en janvier.