Première journée du procès d'Ary Chalus au Tribunal correctionnel de Basse-Terre

Ary Chalus devant le tribunal correctionnel de Basse-Terre
Le procès d'Ary Chalus s'est ouvert ce jeudi matin. Le président de Région, comparait devant le tribunal correctionnel de Basse-Terre. Un procès qui va durer deux jours. Il est soupçonné de financement illégal de sa campagne de 2015. Il risque une peine d'inéligibilité.

Ce matin devait débuter le procès d'Ary Chalus. Il a surtout été question de Lucette Michaux-Chevry. "C'est par elle que tout a commencé", a expliqué à la barre Fred Madinécouty également poursuivi dans ce dossier pour complicité de détournement de fonds.

Selon l'ancien directeur général des Services à la Communauté d'Agglomérations Grand Sud Caraïbes, Lucette Michaux-Chevry voulait asseoir la légitimité et assurer l'avenir politique de sa fille, Marie-Luce Penchard. Il fallait donc que la Basse-Terre vote en masse aux Régionales de 2015 pour la liste "Changer l'avenir" sur laquelle se trouvait celle qui est aujourd'hui 2ème vice-présidente du Conseil Régional.

Et pour cela, tous les moyens étaient bons à commencer par le recrutement de 26 contractuels pour un voire deux mois, en gros pour la durée de la campagne électorale. Officiellement ils étaient embauchés pour s'occuper des espaces verts. En réalité, ils tenaient la permanence électorale, distribuaient des tracts, collaient des affiches, et faisaient foule le soir lors des meetings. En cas de victoire, Lucette Michaux Chevry leur avait promis de prolonger leur contrat, voire d'en titulariser certains, promesse jamais tenue selon Fred Madinécouty.

Et l'ancien haut fonctionnaire territorial de conclure son témoignage en soutenant qu'Ary Chalus n'était absolument pas au courant de ces pratiques.

L'affirmation a provoqué quelques sourires.

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