Après la chasse aux bonnes affaires pour les fournitures scolaires, la question du prix de la restauration scolaire se pose au sein des familles guadeloupéennes. Et au vu de l'inflation, les parents d'élèves s'attendaient sûrement à une hausse du prix des cantines scolaires mais en réalité, cette année, il n'en est rien. Mais cela a quand même un coût, car pour ne pas augmenter leurs tarifs, les communes doivent rogner sur d'autres dépenses.
Gérer c'est prévoir. C'est clair que dans quelques mois si cela continue, on aura des difficultés effectivement [...] Soit on a des ressources supplémentaires, soit il va falloir diminuer certaines dépenses pour permettre à nos enfants de manger.
Jocelyn Sapotille, président de l'Association des maires de Guadeloupe
De quoi rassurer les parents... Mais pour combien de temps ? Car si les prix des matières premières sont à la hausse, les mairies, elles, seront vite en difficulté.
Il y a plusieurs possibilités. La première c'est augmenter les budgets qu'on donne aux cantines pour fabriquer les repas. C'est une subvention qui part de la ville et qui va vers les caisses des écoles. Il faudrait voir comment abonder cela et voir quelle participation on pourrait avoir de l'Etat pour supporter ce coût là.
Jocelyn Sapotille, président de l'Association des maires de Guadeloupe
De leur côté, les parents sont plutôt satisfaits du prix stable de la cantine scolaire pour le moment mais craignent une éventuelle baisse de la qualité des repas.
Quand je demande à ma fille ce qu'elle a mangé le midi, elle me dit souvent des petits pois ou des légumes. Donc il faudrait quand même revoir le menu.
Une mère de famille
Une inquiétude que la production prend très au sérieux. A la cuisine centrale des Abymes, on joue également au gestionnaire pour essayer de pallier cette crise car c'est 25 à 30% d'augmentation pour les denrées alimentaires. Et parmi les leviers pour lutter contre cette augmentation, les cantines misent sur le ravitaillement auprès des producteurs locaux ainsi que sur la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Frédéric Fabulas, responsable de production à la cuisine centrale des Abymes
En Guadeloupe, ce sont 86 027 élèves qui ont fait leur rentrée cette semaine dans les établissements.