Procès matricide : Condamnée à 14 ans de prison, Jade et sa défense ont 5 jours pour convaincre, en appel

2e jour du procès en appel de Jade, à Basse-Terre. L'audience se déroule à huis clos pour cette adolescente condamnée à 14 années d'emprisonnement, en 1ère instance pour le meurtre de sa mère dans le parking du centre commercial de Baie-Mahault. C'était en juillet 2020.

C'est un nouveau procès pour la jeune Jade, 16 ans. Il a débuté hier (lundi 17 janvier 2022) à huis clos, et doit durer 5 jours. L’adolescente est accusée du meurtre de sa mère, survenu en juillet 2020 dans le parking du centre commercial de Baie-Mahault. Après une condamnation en octobre dernier à 14 ans de prison par le tribunal pour enfants, la jeune fille avait fait appel. 

Le drame de toute une famille

L'affaire avait fait grand bruit, à l'époque, et profondément marqué la population guadeloupéenne.
Après 4 jours d'un procès hors norme, la décision était tombée, dans la soirée. Il aura fallu plus de 4 heures de délibération aux juges pour s'entendre.
Le 6 juillet 2020, l'adolescente avait tiré sur sa mère, avec l’arme de poing de son père, un Glock 25, alors qu'elles se trouvaient à bord d'un véhicule, sur le parking du centre commercial de Baie-Mahault. Deux jours plus tard, Yahna, 39 ans, décédait de ses blessures. 

A l'entame du procès à huis clos, le 13 octobre 2021, de nombreuses questions étaient posées. L'adolescente ayant donné pas moins de 6 versions différentes du terrible drame. 
Si la défense avait soutenu l'homicide involontaire et demandé la clémence, le Parquet avait requis 15 ans de prison ferme. 
Les juges avaient ensuite statué sur une peine de 14 ans, soit un an de moins que les réquisitions du substitut du procureur. 

A l'annonce du verdict, l'adolescente et son père avaient tous les deux fait un malaise. La grand-mère de Jade, également. 

Une nouvelle chance

Pour son avocate, Maître Jenny Morvan, ce procès en appel implique de nouveaux enjeux, "on reprend tout", explique-t-elle... Sereine et prudente, elle espère, cette fois, faire entendre la voix de sa jeune cliente. 

Me Jenny Morvan interrogé par Ronan Ponnet