Protection judiciaire de la jeunesse : un travail de confiance pour les jeunes en réinsertion

L'objectif : réorienter ces jeunes ou encore les remettre sur les rails.
La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) a ouvert ses portes hier matin, jeudi 23 novembre. Une journée initiée par le ministère de la Justice. L’occasion pour l’Établissement de placement éducatif (EPEI) et d’Insertion du Lamentin de présenter ses missions ainsi que les dispositifs mis en place en faveur des mineurs confiés à la PJJ.

L’Établissement de placement éducatif (EPEI) et d’Insertion du Lamentin prend en charge des jeunes, âgés de 13 à 18 ans, qui font l’objet d’une décision de justice. Leur objectif : les réorienter ou encore les remettre sur les rails.

En rupture scolaire, Dylan* (prénom d'emprunt) est arrivé en mars dernier dans cet établissement de placement confié à la PJJ qui s'appuie sur une vingtaine d'éducateurs. Lui, est prêt à rebondir, à écrire une nouvelle page. Il parvient déjà à se projeter dans l'avenir. 

Je sèche un peu les cours mais par rapport à ça, il y a eu une évolution. Bientôt, je serai en fin de placement jusqu'à mes 17 ans et je vais commencer des formations pour devenir pompier volontaire.

Dylan* (prénom d'emprunt)

Au Lamentin, ils sont une dizaine de mineurs exclusivement des garçons, au parcours de vie difficile. Certains ont commis des délits, d'autres ne sont pas suivis au pénal mais sont descolarisés et sont confrontés à des difficultés familiales ou des addictions.  

En moyenne, ces mineurs restent dans ces structures entre 6 mois et un an et tout l'enjeu pour Arthur Boucaud, à la PJJ, est de les accrocher. 

Quand ils arrivent, j'essaye de les comprendre. Ils arrivent avec leur ordonnance et on connaît leurs problèmes. A ce moment-là, il faut adopter l'attitude en fonction des jeunes pour avoir de bons contacts avec eux.

Arthur Boucaud, à la PJJ

Chaque jour, l'équipe prépare la sortie et la résinsertion de ces mineurs avec un objectif : éviter la récidive. 

L'idée est surtout de leur faire comprendre que c'est une opportunité pour eux d'arriver dans un établissement de placement. Ce n'est pas un milieu carcéral car ils retournent, à l'école, en formation ou en stage. Pour ceux qui sont au niveau de l'unité éducative de jour, le but est l'insertion. Pour ceux qui sont déscolarisés, il faut les remettre sur les rails. 

Frédéric Elouin, directeur de l'établissement de placement éducatif et d'insertion du Lamentin 

En Guadeloupe, 300 à 400 mineurs sont pris en charge par an, tous ne sont pas l'objet d'un placement éducatif judiciaire mais tous ont une mesure de suivi judiciaire. 

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