Formellement, l'information apportée par ce décret est simple. L'obligation vaccinale contre la Covid 19 est suspendue.
Suspendue et non abrogée comme les députés communistes avaient réussi à le faire adopter par l'Assemblée Nationale lors de la présentation d'une proposition de loi formulée par eux en ce sens. Certains députés avaient alors crié victoire comme si tout était accompli. En réalité, seul ce décret aura force de loi pour gérer cette situation.
Et c'est là que les choses se compliquent. Parce que, comme chacun le sait, une note d'instruction précisant la portée de ce décret et les marges de manoeuvre qui seront laissées aux directions d'ARS et des hôpitaux, a déjà délimité le terrain sur lequel les discussions à venir vont désormais se dérouler. Un terrain qui, on s'en doute bien, est loin d'être celui sur lequel les suspendus et les syndicats qui les soutiennent comptent s'arc bouter.
En réalité, la publication de ce décret et son entrée en vigueur dés ce lundi sonne le début d'une nouvelle phase du bras de fer qui oppose depuis vingt mois les personnels de santé et médicaux sociaux au gouvernement. Et à ce jeu-là, il est bien difficile aujourd'hui de dire combien de temps cette phase durera.
Voir aussi : Cinq questions sur la réintégration des soignant non-vaccinés contre la Covid 19, autorisée à partir de ce lundi