Quand Christian Lara réalise son "homme au bâton"

Jusqu’au 26 mai, plusieurs lieux de Guadeloupe servent de décor au tournage du dernier long-métrage du réalisateur guadeloupéen Christian Lara, l’homme au bâton.  Non pas une histoire qui viendrait simplement porter à l'écran le roman d’Ernest Pépin, mais un scénario complètement original, avec un casting d’exception.

C'est une histoire que les moins de vingt ans et même les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître. Tout au plus savent-ils qu'Ernest Pépin, un écrivain a écrit un ouvrage avec un tel titre. 
Mais s'ils ne l'ont pas lu, ils n'en sauront rien.

Parce que ce récit qui faisait partie du bouche à oreille des plus de soixante ans et de la mythologie des quinquagénaires, a fini par ne plus se dire. Au point qu'aujourd'hui, on ne sait plus s'il relève d'une fiction, d'une superstition ou d'une réalité d'un autre temps. 

"L'homme au bâton", un film de Christian Lara

Peut-être d'ailleurs pour réveiller l'imaginaire collectif, Christian Lara a décidé de sortir cette histoire des vieux souvenirs déjà bien entamés par l'oubli ou des étagères des livres visités par la poussière seule.

En en faisant un film, il enrichit d'ailleurs son propre répertoire déjà habités par tant de héros de l'histoire ou de la mythologie antillaise.

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Le tournage se poursuit en ce moment à Sainte Rose, mettant en scène des comédiens guadeloupéens mais aussi trois comédiens burkinabés, dont Gustave Sorgho. Ils sont désormais appelés à incarner ce qui jusque là relevait du mystère. 


Un long-métrage donc produit par Christian Lara et par Gnama Baddy Dega, producteur chez Skyprod (société de production audiovisuelle guadeloupéenne). 

Et désormais, il y aura l'homme au bâton d'Ernest Pépin et celui de Christian Lara. Pas en concurrence puisqu'ils enrichissent tous deux l'imaginaire collectif des Antilles et singulièrement, de la Guadeloupe.