L'UGTG, Le MIR, le LKP et le CIPN ont été auditionnés, hier, suite à une plainte déposée il y a un an. Ces militants dénoncent la mauvaise gestion de la crise sanitaire, par les autorités politiques et sanitaires localement.
Des représentants de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), le Lyannaj kont pwofitasyon (LKP), le Mouvement international pour les réparations (MIR) et le Comité international des peuples Noirs (CIPN) ont été auditionnés, ce mardi 18 mai 2021, par la police, un an après avoir porté plainte, au sujet de la prise en charge sanitaire de la population, dans le contexte de pandémie de Covid-19.
En effet, en avril 2020, ces quatre organisations syndicales et militantes avaient déposés une plainte contre X, pour mise en danger de la vie d’autrui, non-assistance à personnes en danger et atteinte à l’intégrité physique, dans le cadre de la crise sanitaire.
Ils dénonçaient ainsi l'absence de prise en charge de la population, par les autorités, le mensonge au sujet des masques (dont les stocks étaient insuffisants), puis des tests, autant de circonstances qui aurait conduit, selon elles, à un nombre de décès important, dans notre archipel.
Pour le secrétaire général de l’UGTG, Elie Domota, plus que jamais la lumière doit être faite, sur cette affaire.
Il l’a dit à sa sortie du commissariat de Pointe-à-Pitre, hier.
Il est hors de question qu'encore une fois ils fustigent le comportement des Guadeloupéens, qu'ils culpabilisent les Guadeloupéens, parce que si nous sommes dans cette situation, c'est avant tout parce que les autorités politiques, sanitaires et médicales n'ont pas pris les mesures sanitaires et médicales qu'il fallait, pour protéger la population.
Elie Domota :"Nou ka atann ke la polis menné les envestigasyon"
Pour rappel, l'UGTG est monté au créneau plusieurs fois, pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire par les autorités ; le syndicat avait notamment porté plainte contre l'ARS et le CHU de Guadeloupe, fin mars 2020. Une plainte suite à laquelle l'organisation avait obtenu gain de cause, puisque le tribunal administratif avait ordonné au CHU et à l'ARS de passer commande des tests et doses nécessaires d'hydroxychloroquine et d'azithromicine, en nombre suffisant, pour couvrir les besoins présents et à venir de la population de l'archipel... décision annulée, par la suite, par le Conseil d'Etat.