La recherche fait un pas dans la lutte contre le VIH

Il s’agit peut être d’une grande avancée dans le domaine de la recherche contre le VIH, le virus de l’immunodéficience humaine. Des chercheurs de l’Institut Pasteur à Paris ont trouvé une faille qui permettrait d’éliminer les cellules touchées par le Sida
Les chercheurs de l'Institut Pasteur de Paris ont publié hier dans la revue Cell Métabolism les résultat d’une étude qui a conduit à trouver une faille dans les cellules infectée. Une faille qui permettrait d’éliminer les cellules touchées par le Sida. Une découverte importante pour la Guadeloupe quand on sait qu'elle est le deuxième département le plus touché de France par le syndrome de l’immunodéficience humaine acquise. 
Cette découverte par les équipes de l’Institut Pasteur à Paris permet de faire un pas supplémentaire dans la recherche contre cette maladie. Concrètement, les chercheurs ont découvert que les cellules infectées sont énergivores, elles consomment énormément d’énergie. C’est pour cette raison qu’elles sont principalement touchées par le VIH. Les scientifiques ont mis au point une solution qui coupe cette activité électrique. Un processus expliqué par Asier Saez-Cirion, chef de l'équipe de recherche :

Les antirétroviraux vont bloquer le virus, ils vont agir contre le virus et sa multiplication mais ils ne peuvent pas éliminer les cellules infectées. Là, avec notre travail, il s'agit de caractériser les cellules infectées pour pouvoir cibler les cellules et les éliminer de l'organisme infecté par le VIH...Il faudra donc dentifier les molécules qui nous donnent un effet optimal, après il faut passer à des essais pré-cliniques dans des modèles et en utilisant l'expérience en cours sur les essais cliniques dans le traitement de certains cancers pour choisir des molécules qui soient tolérables par le patient et efficaces

 

Les tests vont se poursuivre sur l’humain. Mais attention, ce ne sont que des premiers tests, réalisés sur des cellules cultivées en laboratoire. On est encore loin d’une solution.
Sur le terrain, en Guadeloupe, les associations et les spécialistes appellent tout de même à la vigilance. Pour le moment la prévention est une des armes les plus efficaces. Il ne faut surtout pas envoyer de signaux contradictoires qui puissent avoir un effet négatif. La conséquence serait immédiate une augmentation des contaminations.
Il faut le souligner, une fois de plus, l'Archipel guadeloupéen fait partie des mauvais élèves en terme d’utilisation des moyens de prévention. Il ne faut pas baisser la garde, surtout en cette période de fête de fin d’année et de carnaval qui se profile. Selon les derniers chiffres près de 2 000 personnes vivent avec le SIDA en Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Chaque année se sont des dizaines de cas nouveaux que l'on dénombre.

 Voir aussi : Sida : des chercheurs de l'Institut Pasteur ont réussi à détruire des cellules infectées par le VIH