C’est un séisme, dans le monde politique local. Pour la première fois depuis des décennies, le (PPDG) ne sera pas dans la bataille des Régionales. Le rapprochement opéré avec Max Mathiasin n’a pas marché. Nul doute que les conséquences politiques de cette absence vont se faire ressentir
Voilà un évènement qui peut être qualifié de majeur, dans l'actuel contexte de campagne électorale des Régionales, mais aussi pour l’histoire politique de notre archipel : le PPDG, le parti progressiste démocratique de la Guadeloupe, crée par Henri Bangou, il y a 30 ans, ne sera pas dans cette bataille, pour 2021.
Les communiqués des dirigeants et des membres du parti affluent. Ils insistent tous sur un argument : c'est un phénomène normal de la vie politique, presque banal.
Mais en réalité, la situation peut avoir de lourdes conséquences pour cette organisation politique.
Si le parti continue avec ses candidats, en vue des élections Départementales, le scrutin régional est d’une importance majeure pour les partis dits de gouvernance locale.
Le PPDG a déjà subi une lourde défaite, aux municipales, avec la perte du bastion symbolique : Pointe-à-Pitre.
Les leaders faisaient de ce rendez-vous une occasion de conserver une certaine influence, sur l’échiquier politique local.
Comme à son habitude, Jacques Bangou a cherché le point de convergence, entre les différentes forces politiques dites du socle de la Gauche, ou de ce qu’il reste de ce socle. Face à des antagonismes forts de personnes, les discussions ont capoté. Le PPDG a fait le choix de ne pas suivre son allié naturel, depuis 2004 : la fédération socialiste. Au moment du dépôt des listes en préfecture, les dissensions avec Max Mathiasin, tête de liste aux Régionales, marque un point de non-retour.
L’organisation ne donne aucune consigne de vote, pour le palais de Petit-Paris, à Basse-Terre. Mais c’est un coup dur pour elle. Se remettre en selle sera, sans doute, long et laborieux.