Réintégration des Suspendus : "On avance", affirme Jean-François Carenco

"On avance", affirme Jean-François Carenco, sur la question de la réintégration des "suspendus".
Le ministre délégué en charge de l’Outre-mer se dit à la manœuvre, dans le dossier relatif à la possible réintégration des personnels suspendus. Son directeur de cabinet doit rencontrer les leaders de l’UGTG parce que, pour le moment, priorité est donnée à la Guadeloupe, pour la résolution du problème.

Le ministre délégué en charge des Outre-mer, Jean-François Carenco, a été auditionné, mardi soir (11 octobre 2022) à l’Assemblée Nationale, par la délégation aux Outre-mer. Il a été véritablement assaillis de questions, par les députés Guadeloupéens, sur deux dossiers explosifs : l’eau, dont l’approvisionnement en quantité et en qualité laisse à désirer localement et la réintégration des personnels suspendus, dans les secteurs de la santé et du médicosocial, depuis l’application de la loi sur l’obligation vaccinale.

Jean-François Carenco a annoncé avoir délégué son directeur de cabinet, pour rencontrer les acteurs locaux, dont les élus, et traiter avec eux de ces deux sujets. Joël Mathurin, parti de Paris dans la matinée d’hier, est arrivé dans l’archipel dans la soirée.

A propos des Suspendus, le ministre délégué a dit avoir eu vent de la mobilisation du Collectif des organisations en lutte organisé, le jour même, devant le Centre hospitalier universitaire (CHU). Pour apaiser les tensions, il affirme avoir "obtenu un certain nombre de blancs-seings" de la première ministre Elisabeth Borne, "pour faire évoluer le sujet".

On avance. Je ne veux pas en dire plus. Mais on avance. Je ne dirai rien, parce ce que ça doit faire l’objet d’une négociation qui va avoir lieu dans la semaine. Je cherche un accord avec l’UGTG. C’est ça qui compte. Et, pour être honnête, pour l’instant, je me suis concentré sur la Guadeloupe.

Jean-François Carenco, ministre délégué en charge de l’Outre-mer
"On avance", affirme Jean-François Carenco, sur la question de la réintégration des "suspendus". ©Guadeloupe la 1ère

Le directeur de cabinet de Jean-François Carenco, Joël Mathurin, doit en effet rencontrer les leaders de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), syndicat impliqué au sein du Collectif d’organisations mobilisées contre l’obligation vaccinale en Guadeloupe ; "rendez-vous est déjà pris", a dit le ministre.

D’ores et déjà, des échanges ont eu lieu entre la rue Oudinot, le ministère de la santé et les directions respectives de l’Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe et des îles du Nord et du CHU.

A propos de l'application de la loi du 5 août, Jean-François Carenco a, une nouvelle fois, rappelé qu’environ 150 membres du personnels hospitaliers sont concernés par les mesures de suspension de contrat, semblant relativiser le problème.

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Selon lui, la difficulté, pour le résoudre, sera d’accorder les violons de tous les interlocuteurs.

L’ensemble des autres personnels hospitaliers, l’ensemble des médecins de l’hôpital sont contre la réintégration. Et, donc, il faut qu’on navigue entre la majorité du personnel hospitalier, la totalité quasiment des chefs de services, qui sont contre, et qu’on arrive à trouver une solution qui respecte un peu l’avie des gens.

Jean-François Carenco, ministre délégué en charge de l’Outre-mer
Jean-François Carenco, ministre délégué en charge de l’Outre-mer ©Assemblée Nationale

Outre les personnels hospitaliers, d’autres travailleurs sont concernés par l’obligation vaccinale. Plusieurs associations et structures, notamment du secteur du médico-social, comptent des salariés suspendus, sans oublier les libéraux également empêchés d’exercer, parce qu'ils refusent de se faire vacciner contre la Covid-19.