Le ton semble s’apaiser, entre le Collectif des organisations en lutte et l’Etat. Une rencontre a eu lieu entre les parties, jeudi dernier, à la préfecture de Basse-Terre, durant la visite en Guadeloupe du ministre délégué en charge des Outre-mer.
Jean-François Carenco ne serait pas opposé au principe de réintégration des salariés suspendus, selon le Collectif.
Le ministre a admis être en recherche d’une solution, ce mercredi 28 septembre, lors de son audition par la commission des lois, à laquelle il devait présenter sa feuille de route. Mais sa formulation est restée ambigüe, lorsqu’il a été interpellé sur la situation du personnel de santé suspendu, par le député Olivier Serva :
Nous voulons une date, parce que ça n’a que trop duré (...). L’idée serait finalement d’apaiser les tensions en Outre-mer et de redorer aussi le blason de l’Etat, qui a été bien abimé, à la fois par les élections, mais aussi par ce type de décision. Je compte sur vous Monsieur le ministre.
Olivier Serva, député de la 1ère circonscription de la Guadeloupe
Question d’Olivier Serva à Jean-François Carenco
Sans donner de réponse précise à la demande précise du député, le ministre délégué, tout en faisant un pas vers l’apaisement, a estimé que seul un faible pourcentage de la population, voire des soignants de Guadeloupe, est concerné par cette problématique.
On est resté sur notre constat de désaccord. On s’est expliqué sur notre désaccord. Oui, nous essayons de construire une solution globale (...). En salariés, on parle de moins de 200 personnes.
Jean-François Carenco, ministre délégué en charge des Outre-mer
Réponse de Jean-François Carenco à Olivier Serva
Quoiqu’il en soit, les militants opposés à l’obligation vaccinale contre la Covid-19 (instaurée par la loi du 5 août 2021) planchent sur les modalités de retour au travail des travailleurs concernés. Leurs propositions seront adressées au ministre, dans les plus brefs délais car, face au drame sanitaire, social et humain vécu par les suspendus, une sortie de crise s’impose aujourd’hui, de leur point de vue.
Il y a une discrimination, un drame sanitaire, un drame humain, un drame social. Il faut arrêter ça. Tout le monde est conscient de ça.
Gaby Clavier, secrétaire de section UTS-UGTG (Union des travailleurs de la santé)
Gaby Clavier sur la nécessité de tourner la page de l’obligation vaccinale
L’UGTG et le Collectif des organisations en lutte militent tant pour la réintégration des personnels suspendus, que pour la restauration d’un service public de la santé de qualité, dans l’archipel guadeloupéen.