Comme au quotidien, les pompiers du SDIS et les médecins du SAMU ont secouru un motard ayant chuté, aux Abymes... sous l'oeil de la presse locale. Cet accident, simulé, était synonyme d'opération de prévention. Car, dans la réalité, 15 usagers en deux-roues motorisés sont morts, chez nous, en 2020.
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Que s'est-il passé, ce samedi, à Dothémare ?
Un homme a chuté de sa moto, au coeur de la ZAC de Dothémare, aux Abymes, peu avant 9h00 du matin. Il est seul impliqué dans cet accident. Il gît sur la chaussée et semble inconscient.Un témoin de la scène, premier arrivé auprès de la victime, a procédé aux gestes de premier secours, en attendant l'arrivée des pompiers. Les acteurs du Service départemental d’incendie et de secours de la Guadeloupe (SDIS) sont d'ailleurs arrivés peu de temps après, accompagnés d'une équipe du Service d'aide médicale urgente (SAMU).
Objectifs : sécuriser les lieux et le motard, procéder à un diagnostic préliminaire et, en cas de besoins, prodiguer les soins nécessaires, avant le transport de la personne accidentée, avec toutes les précautions nécessaires.
Par cette démonstration, les services de secours entendent permettre au public de se rendre compte de la nature de leur travail, lors d'accidents, mais aussi des difficultés rencontrées, pour sauver des vies et, surtout, l’importance de bien conduire et de bien se conduire, pour éviter l’accident.
Cette opération a été organisée, dans le cadre des Rencontres de la sécurité 2020, par la cellule départementale de la sécurité routière de la DEAL Guadeloupe.
Adjudant-chef Sylvain Cural, responsable de communication du SDIS de Guadeloupe, interviewé par Ludivine Giolet-Oulac et Ludovic Gaydu :
Les motards, particulièrement vulnérables
Les accidents impliquant des deux-roues motorisés sont en augmentation, depuis le début de l'année 2020.Entre janvier dernier et aujourd'hui, 15 motards ont été tués, sur les routes de Guadeloupe, soit plus d'un tiers du nombre total des victimes mortelles (38).
D'où la volonté des autorités compétentes de mener de telles actions de sensibilisation et de prévention.
Didier Pichi est un intervenant de la Sécurité routière :L'attention doit également être portée sur l'importance du port du casque, nécessité pour se protéger et pour garder le cerveau indemne de tout traumatisme.
Quand des familles entières sont impactées par l'insécurité routière
Des membres de l'association des familles de traumatisées crâniens et des cérébro-lésés (AFTC) de Guadeloupe étaientprésents, pour témoigner des ravages provoqués par les accidents tels que celui simulé, aujourd'hui. Ils sont aussi au fait de la prise en charge des victimes qui ont échappé à la mort et de l'impact sur leurs familles.
Karine Arquad est la mère d'un motard polytraumatisé :
Dernier rappel d'importance :
Chacun doit être responsable, sur la route, pour se protéger soi-même et protéger les autres, surtout
en cette période de crise sanitaire, durant laquelle le personnel est fortement sollicité.