Rentrée scolaire des syndicats d'enseignants : certains parlent de sacrifices, d'autres dénoncent l'abandon de l'administration

Rentrée à l'école de Montebello, à Petit-Bourg, ce mardi matin
Alors que rectorat et collectivités multiplient les messages d'encouragement sur les réseaux sociaux, pour cette rentrée scolaire, les syndicats d'enseignants, plongés dans la réalité du terrain, ne partagent pas leur enthousiasme. Cette année sera faite de sacrifices et de débrouillardise.

Prêts à faire des sacrifices

Les acteurs de l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), entendent rester concentrés sur les intérêts des élèves. Leur objectif prioritaire est de permettre aux jeunes scolarisés d'atteindre un bon niveau. Cela demandera aux équipes pédagogiques de faire des sacrifices, afin d'assurer des séances de rattrapage, pour compenser la longue période de confinement de l'an passé.
C'est ce qu'a dit Gustave Byram, secrétaire général de l'UNSA éducation, à Bruno Pansiot-Villon :
©Guadeloupe La 1ère
 

Une politique de l'autruche aux yeux de la FSU

Pour la Fédération syndicale unitaire (FSU), les établissements ne disposent pas de tout qu'il faut, pour reprendre sereinement les cours, dans le contexte de circulation active de la Covid-19.
Le syndicat aurait souhaité qu'un Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) soit organisé, bien en amont de la rentrée scolaire, afin de faire le point sur la situation de l'ensemble des écoles, collèges et lycées. Ont-ils tous suffisamment de masques, de gels hydro-alcooliques à leur disposition ? La réponse sera connue, dans les jours à venir ; une surprise dont ce seraient bien passés les enseignants, qui ne demandent qu'à être rassurés.
Par ailleurs, les mesures visant à respecter la distanciation nécessaire, entre chaque individu, au sein de la communauté scolaire, sont jugées insatisfaisantes. Pour cela il aurait notamment fallu diminuer le nombre d'élèves par classe, selon Eddy Segur, secrétaire général de la FSU Guadeloupe, interrogé par Bruno Pansiot-Villon : 
©Guadeloupe La 1ère
Au final, selon la FSU, quelles que soient les problématiques qui se présenteront aux enseignants, leur seule parade sera de se débrouiller !
Dans un communiqué, le syndicat dénonce "l'abandon des enseignants et des élèves, par l'ensemble de l'administration" et exige "la prise de conscience de l'urgence sanitaire, avant qu'une catastrophe humaine ne survienne".