L’archipel se vide de ses jeunes. Beaucoup de ces derniers partent, souvent dans le but de poursuivre leurs études et, très souvent, ils ne reviennent pas. De surcroît, même quand ils veulent effectuer leur retour au pays, cela ne s’avère pas toujours évident.
Cette problématique est bien connue des membres de l’association "Alé Vini Guadeloupe". Ils ambitionnent de faciliter l’insertion des Guadeloupéens qui souhaitent revenir dans leur territoire. En amont, ils accompagnent aussi les jeunes antillais, durant leur formation, dans l’Hexagone.
Ainsi, la première promotion de "Cadres d’Avenir" s’est envolée !
Ce dispositif, piloté et financé par l'Agence de l'Outre-mer pour la mobilité (LADOM), a sélectionné 18 jeunes originaires de Guadeloupe, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Ceux-ci vont bénéficier d’un accompagnement financier jusqu’à 808 euros par mois, d’une aide à la mobilité (deux billets d’avion aller-retour par an), d’un accompagnement psycho-éducatif et d’une amorce d’un retour au pays... mais il y a une contrepartie pour les bénéficiaires :
L’idée est que le jeune en question s’engage à revenir et à travailler pour le territoire pendant une fois et demie la durée du temps pour laquelle il a été accompagné.
Yann Ceranton, président de l’association "Alé Vini"
"Alé Vini Guadeloupe" intervient donc pour valoriser les profils des jeunes qui entrent dans ce dispositif, auprès des potentiels recruteurs.
Il faut aussi que les projets professionnels des candidats au retour répondent aux besoins du territoire ; un critère central :
Aujourd’hui, on a un vrai problème : c’est qu’on fait des formations sans s’interroger si, demain, on a un besoin réel sur le territoire. Après, on est étonné d’avoir un Bac+5 dans quelque chose et on n’arrive pas à trouver du boulot.
Yann Ceranton, président de l’association "Alé Vini"
Ce programme s’inspire de ce qui se fait en Nouvelle Calédonie. Il est déployé en Guadeloupe, pour la première fois, en 2023-2024. Il sera bientôt dupliqué en Martinique.