Retour en classe sur fond de conflits sociaux

C'est ce lundi que les élèves de Guadeloupe retrouveront leurs salles de classes. De nouveaux protocoles ont été établis pour les mesures sanitaires. Mais beaucoup d'écoles devraient encore subir les conséquences du conflit qui perdure dans les collectivités.

 

 

Des réfectoires bien silencieux en ce dimanche, dernier jour de vacances, mais qui, dans certaines communes, devraient le rester ce lundi et les jours prochains. Le conflit qui oppose les administrations municipales aux grévistes de l'UTC-UGTG n'a encore trouvé aucune solution. Alors, dans certaines communes comme aux Abymes, on voit venir la reprise des cours avec un peu d'appréhension.

Jacqueline Thénard, élue déléguée à la Caisse des écoles des Abymes

A Basse-Terre, le maire a tenu à informer ses administrés quant à la réouverture des cantines scolaires pour accueillir les enfants des la reprise des classes.

Communiqué restauration scolaire à Basse-Tere

A Baie-Mahault où l'on a déjà connu des mouvements de grève difficiles, on s'est organisé autrement. Lundi et mardi, les parents auront à fournir un panier repas pour leurs enfants. La commune assurera la restauration scolaire avec un prestataire à partir de jeudi. Entre les employés non-grévistes et les parents volontaires, la municipalité pense pouvoir faire face à tous les impératifs que suppose la restauration en milieu scolaire. Même si toutes ces mesures palliatives ont un coût que la collectivité va devoir inscrire dans l'exécution de son budget.

Hélène Polifonte maire de Baie-Mahault

Des efforts que les parents d'élèves veulent bien entendre mais qui ne leur font pas oublier la situation globale sur le territoire de l'Archipel. A la FAPEG, on fait appel au bon sens de tous pour protéger les intérêts impérieux des enfants.

Michel Gédéon, président de la FAPEG

Et la restauration ne devrait pas être le seul souci des parents pour cette reprise des classes. On parle aussi de l'absence de transports scolaires. Les sociétés de transports de passagers se plaignent de n'avoir pas été payées et menaçaient ce dimanche de se mettre en grève dès ce lundi. Une menace qui ne fait cependant pas l'unanimité puisque, par exemple, la société des Transports Pajamandy a assuré qu'elle assumerait normalement tous ses trajets.