Entre les gros problèmes de facturation et les lourdes dettes des établissements publics, l'argent manque dans les caisses du SIAEAG. Le LKP avertit : le futur syndicat mixte ouvert ne doit pas être une arnaque pour faire payer, aux Guadeloupéens, les carences des élus.
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L'eau manque pour le bon fonctionnement des services de l'eau, en Guadeloupe, a t-il été annoncé, ce mercredi 02 décembre 2020, lors de la restitution des chiffres clés de l'eau et de l'assainissement, en préfecture.
Dans ce cadre, la Direction régionale des finances publiques a fait le point sur l’état de recouvrement des factures dues au Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG). Elle affirme que la situation s'est améliorée, par rapport à l'an dernier, même si le problème est loin d'être réglé. La faute, selon la DRFIP, au SIAEAG.
La Direction régionale des finances publiques, désormais en charge du recouvrement, pour le syndicat intercommunal, a à peine récolté 42% des montants dû, soit un peu plus d’un 1,3 million d'euros, sur les plus de 3 millions à encaisser. Cela, faute d’éléments transmis par le syndicat, indique la DRFIP.
Cette dernière explique qu’elle mettra en œuvre les actions judiciaires adéquates, face aux impayés, dès qu’elle disposera de l’ensemble des éléments que le SIAEAG doit lui fournir. Or, jusqu'à maintenant, l'institution n'a pas eu recours à de telles méthodes, pour obliger les débiteurs à payer.
Selon les services de l’Etat, depuis la création du SIAEAG, le différentiel, entre les dépenses et les recettes, n’a cessé de se creuser. Pire, entre 2011 et 2014, alors que Veolia était en charge de ce volet facturation, durant près de 4 années, de nombreux abonnés n’ont purement et simplement jamais été facturés. La faute au dysfonctionnement d’un nouveau logiciel, selon l'explication fournie par la multinationale.
Les impayés ne sont pas uniquement imputables aux particuliers, loin de là.
Car, autre aberration : l’an dernier, les plus gros débiteurs étaient des collectivités, des établissements publics et de grosses structures commerciales.
Plus de 3,5 millions d'euros de factures sont à ce jour non recouvrés, au titre de l'année 2019.
A elles seules, six communes de Guadeloupe totalisaient plus de deux tiers de ce montant dû.
La palme revenait à Saint-François, avec plus de 1,11 millions d'euros d’impayés.
La commune de l'Est guadeloupéen devançait Petit Bourg (plus de 400.000 euros de dette, en 2019).
Autres communes n'ayant pas honoré leurs factures dans les temps : Saint-Anne, Gosier (entre 200.000 et 300.000 euros), Goyave et la Désirade.
Mais ces collectivités n’étaient pas les seules, du secteur public, à devoir des sommes colossales, au SIAEAG.
L’ardoise dépassait les 400.000 euros, pour les collèges du département et 175.000 euros, pour la Région Guadeloupe.
Celle de la préfecture flirtait avec les 60.000 euros.
A noter qu'Alexandre Rochatte, préfet de la région Guadeloupe, dément formellement cette assertion et précise :
Enfin deux hôtels, l’un du Gosier et l’autre basé à Saint-François, totalisait près de 550.000 euros de factures d’eau en souffrance.
Pour le mouvement LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon), tout cela n'est que poudre aux yeux.
L’organisation voit, dans le syndicat unique, tel qu’il est prévu, une nouvelle façon de faire les citoyens payer les manquements de l’Etat et des Elus, dans la gestion du SIAEAG, tout en favorisant les banques et les fournisseurs.
Elie Domota appelle la population à la rébellion : il lui demande de ne pas accepter ce qu’il qualifie d’ "inacceptable" et de "crime" Le leader du LKP a réclamé des comptes et de vraies mesures, pour l’eau. Il répond à Franck Aristide :
A voir, le communiqué des associations de défense des usagers de l'eau, partie prenantes du LKP, produit après une déclaration du ministre des Outre-mer :
Dans ce cadre, la Direction régionale des finances publiques a fait le point sur l’état de recouvrement des factures dues au Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG). Elle affirme que la situation s'est améliorée, par rapport à l'an dernier, même si le problème est loin d'être réglé. La faute, selon la DRFIP, au SIAEAG.
Qu'en est-il du recouvrement des factures ?
Seules 80% des factures ont été émises, pour le deuxième trimestre 2020, alors qu’elles auraient dû être finalisées fin octobre. Celles du troisième trimestre sont, elles, toujours en cours, à trois semaines de la fin de l’année.La Direction régionale des finances publiques, désormais en charge du recouvrement, pour le syndicat intercommunal, a à peine récolté 42% des montants dû, soit un peu plus d’un 1,3 million d'euros, sur les plus de 3 millions à encaisser. Cela, faute d’éléments transmis par le syndicat, indique la DRFIP.
Cette dernière explique qu’elle mettra en œuvre les actions judiciaires adéquates, face aux impayés, dès qu’elle disposera de l’ensemble des éléments que le SIAEAG doit lui fournir. Or, jusqu'à maintenant, l'institution n'a pas eu recours à de telles méthodes, pour obliger les débiteurs à payer.
Selon les services de l’Etat, depuis la création du SIAEAG, le différentiel, entre les dépenses et les recettes, n’a cessé de se creuser. Pire, entre 2011 et 2014, alors que Veolia était en charge de ce volet facturation, durant près de 4 années, de nombreux abonnés n’ont purement et simplement jamais été facturés. La faute au dysfonctionnement d’un nouveau logiciel, selon l'explication fournie par la multinationale.
Qui sont les principaux débiteurs ?
Les impayés ne sont pas uniquement imputables aux particuliers, loin de là.Car, autre aberration : l’an dernier, les plus gros débiteurs étaient des collectivités, des établissements publics et de grosses structures commerciales.
Plus de 3,5 millions d'euros de factures sont à ce jour non recouvrés, au titre de l'année 2019.
A elles seules, six communes de Guadeloupe totalisaient plus de deux tiers de ce montant dû.
La palme revenait à Saint-François, avec plus de 1,11 millions d'euros d’impayés.
La commune de l'Est guadeloupéen devançait Petit Bourg (plus de 400.000 euros de dette, en 2019).
Autres communes n'ayant pas honoré leurs factures dans les temps : Saint-Anne, Gosier (entre 200.000 et 300.000 euros), Goyave et la Désirade.
Mais ces collectivités n’étaient pas les seules, du secteur public, à devoir des sommes colossales, au SIAEAG.
L’ardoise dépassait les 400.000 euros, pour les collèges du département et 175.000 euros, pour la Région Guadeloupe.
Celle de la préfecture flirtait avec les 60.000 euros.
A noter qu'Alexandre Rochatte, préfet de la région Guadeloupe, dément formellement cette assertion et précise :
La préfecture n'est redevable d'aucune facture auprès du SIAEAG en 2019, ce d'autant plus que la Préfecture n'est plus cliente du SIAEAG depuis plusieurs années.
Enfin deux hôtels, l’un du Gosier et l’autre basé à Saint-François, totalisait près de 550.000 euros de factures d’eau en souffrance.
Le LKP monte au créneau
il y a donc beaucoup d'agitation, actuellement, de la part des institutions, autour du dossier de l'eau, entre présentation des chiffres, conférences territoriales de l'action publique (CTAP), organisation autour du futur syndicat mixte ouvert (SMO) de l'eau, large communication sur les travaux en cours et la facturation.Pour le mouvement LKP (Lyannaj Kont Pwofitasyon), tout cela n'est que poudre aux yeux.
L’organisation voit, dans le syndicat unique, tel qu’il est prévu, une nouvelle façon de faire les citoyens payer les manquements de l’Etat et des Elus, dans la gestion du SIAEAG, tout en favorisant les banques et les fournisseurs.
Elie Domota appelle la population à la rébellion : il lui demande de ne pas accepter ce qu’il qualifie d’ "inacceptable" et de "crime" Le leader du LKP a réclamé des comptes et de vraies mesures, pour l’eau. Il répond à Franck Aristide :
Elie Domota
A consulter
A voir, le communiqué des associations de défense des usagers de l'eau, partie prenantes du LKP, produit après une déclaration du ministre des Outre-mer : Cliquer ici, pour lire le document :Je suis favorable à ce qu'il y ait de l'eau au robinet.
LKP - tract - suite déclaration Ministre des Outre-mer - 29/11/2020
Réagissant à ces déclarations, la préfecture a indiqué que :Alexandre Rochatte, préfet de la région Guadeloupe, dément formellement cette assertion. La préfecture n'est redevable d'aucune facture auprès du SIAEAG en 2019, ce d'autant plus que la Préfecture n'est plus cliente du SIAEAG depuis plusieurs années.