đŸŽžïžREVOIR. En janvier 2019, Maryse CondĂ© se confiait sur son attachement Ă  la Guadeloupe et son besoin d’écrire

En ce jour de deuil, alors que l’écrivaine guadeloupĂ©enne Maryse CondĂ© nous a quittĂ©s, nous vous proposons de (re)voir le magazine Artlook que Lise Dolmare a consacrĂ© Ă  cette Ă©minente ambassadrice de la littĂ©rature francophone Ă  travers le monde. Retour sur la femme qu’elle Ă©tait, sur son besoin d’écrire, sur son parcours d’exception et sur sa bibliographie qui se rĂ©vĂšle ĂȘtre une Ɠuvre majeure.

Monstre sacrĂ© des lettres francophones, romanciĂšre prolifique, avec la publication d’une soixantaine d’Ɠuvres, Maryse CondĂ© laisse au monde un hĂ©ritage consĂ©quent.

Quelques mois aprĂšs avoir Ă©tĂ© distinguĂ©e par le prix Nobel alternatif de littĂ©rature (c’était le 12 octobre 2018), l’écrivaine guadeloupĂ©enne a reçu une Ă©quipe de Guadeloupe La 1Ăšre, au domicile de sa fille Sylvie, en Guadeloupe.
MalgrĂ© les nombreux hommages reçus au fil de sa carriĂšre, ce prix Nobel a Ă©tĂ© synonyme de consĂ©cration, pour cette grande dame, qui n’a jamais hĂ©sitĂ© Ă  Ă©crire, sans pudeur, sur les choses intimes et profondes de la vie, notamment sur les ravages du colonialisme et le chaos du post colonialisme.

De retour dans son archipel natal, Nobel en main, c’est avec Ă©motion qu’elle nous a ouvert les portes de son cƓur, pour nous dire qui elle est vraiment !
Et on constate qu’elle est bel et bien le reflet de ses Ă©crits ! Mais il a d’abord fallu qu’elle accepte de cĂ©der Ă  ce besoin de s’exprimer.

J’ai toujours eu envie d’écrire, petite, ado., plus ĂągĂ©e. Mais j’avais un peu peur de l’écriture. Il y avait, dans le fait de livrer ses pensĂ©es soi-mĂȘme aux gens, une sorte d’arrogance, qui me convenait mal. Je suis d’une nature un peu secrĂšte et je n’ai pas envie de livrer ce que je pense, ce que je ressens. Donc, j’étais partagĂ©e. Et, finalement, un jour, la force m’a envahie... je ne sais pas pourquoi.

Maryse CondĂ©, Ă©crivaine – janvier 2019.

EMISSION/
"Artlook" du 23 janvier 2019
PrĂ©sentation : Lise Dolmare
©Guadeloupe La 1Úre