Les rivières de Guadeloupe polluées par la chlordécone

Les pesticides, chlordécone en tête, sont toujours les principaux polluants de nos rivières. Les relevés 2016 de l’Office de l’Eau le confirment. L’Office a aussi détecté dans les crustacés des taux de la molécule jusqu’à 3 000 fois supérieurs à ceux trouvés dans l’eau.
Les eaux de nos rivières sont toujours fortement polluées par des pesticides, qu’il s’agisse de produits anciennement utilisés ou de molécules autorisées, appliquées aujourd’hui par les agriculteurs. C’est ce qui ressort des relevés 2016 réalisés par l’Office de l’Eau. Cet organisme est chargé depuis 2008 du suivi des ressources en eau, dans le cadre de la Directive cadre sur l’eau, une directive européenne qui vise à protéger cette ressource, en mesurant l’impact qu’ont sur elle les activités humaines. L’Office de l’eau recherche ainsi chaque année la présence de substances chimiques, dans les eaux de surface et les eaux sous-terrainnes, destinées à fournir l’eau potable. En 2016, les 36 premières matières détectées étaient des pesticides, dont 16 matières actives aujourd’hui interdites. Et parmi elles, le chlordécone est toujours la molécule la plus présente.

Sophie Kanor, chargée d’étude milieux aquatiques et données à l’Office de l’Eau

Et dans certaines stations où sont effectués ces prélèvements, le chlordécone atteint une concentration dépassant plus de 100 fois les normes maximales autorisées.
Notez que le 2ème pesticide le plus détecté est le glyphosate, un herbicide, qui lui, est toujours autorisé…

Isabelle Nasso, chargée d’études « directive cadre sur l’eau »


L’Office de l’eau a aussi réalisé des relevés sur les crustacés et poissons de ces eaux douces. Avec des taux bien supérieurs à ceux trouvés dans l’eau.

Sophie Kanor, chargé d’étude milieux aquatiques et données à l’Office de l’Eau


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