Le mois dernier, une étude publiée dans "The Lancet Régional Health-Europe" alertait sur la hausse de la mortalité infantile en France.
L’analyse regrettait également l’insuffisance de données existantes…
La semaine dernière, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, la DREES, a actualisé les données sur la santé périnatale en France et Outre-mer à partir des chiffres des hôpitaux.
Elles révèlent encore bien des inégalités, même si la situation tend à s’améliorer dans certains domaines.
Une mortinatalité encore trop importante
Ainsi, la mortinatalité est toujours très importante en Outre-mer : 14,5 pour 1000, quasiment 2 fois plus que dans l’Hexagone où elle est de l’ordre de 7,5 pour 1000. Dans les territoires ultramarins, la mortinatalité culmine à nouveau selon cette étude de 2020.
Seule La Réunion connait des taux proches de ceux du niveau national.
La mortinatalité, ce sont les enfants mort-nés après 6 mois de grossesse. Le risque que ces drames se produisent est 3 fois plus important en cas de grossesse multiple ou lorsque les mères sont très jeunes, moins de 20 ans ou au contraire plutôt âgées, plus de 40 ans.
Dans nos régions, ces grossesses à ces âges dits extrêmes sont bien plus nombreuses que dans l’Hexagone, notamment chez les très jeunes filles : 8,1% contre 1,7 au niveau national, ce qui peut donc expliquer ces taux bien plus élevés chez nous.
Les chiffres de la prématurité sont en légère baisse
En baisse par contre, la prématurité. Elle reste, là aussi, plus importante qu’outre- Atlantique : 9,5% contre 6,6 mais elle est en recul d'un demi-point de moins par rapport à 2019.
Egalement, ce sont plutôt dans les cas de grossesses multiples que les enfants naissent le plus souvent prématurément.