L'Etat pointé du doigt dans la gestion de la reconstruction de Saint Martin

Bâtiments détruits par Irma, à Saint-Martin, en septembre 2017.
Un mauvais point attribué à l’Etat, dans un rapport sénatorial sur la reconstruction de Saint-Martin, victime de l’ouragan Irma en 2017. Selon ce document publié il y a quelques jours, seule la moitié des bâtiments et habitations endommagés a été réparée ou reconstruite.
Ce constat a été fait notamment à partir de données satellitaires. La reconstruction  est donc loin d’être achevée, deux ans après le passage d’Irma à Saint-Martin. Elle n’est, dans l’île, réalisée qu’à 49%, contre 87 à Saint-Barthélemy.
Un délégué interministériel y avait pourtant été nommé expressément, Philippe Gustin, l'actuel préfet de la Guadeloupe, de même qu’un protocole signé avec l’Etat. Mais, selon ce rapport, plutôt critique, d’une part les engagements entre les deux parties semblent avoir résulté plutôt des préconisations de ce délégué interministériel.  Et d’autre part, la conduite de ce chantier a été perçue par certains élus, et par la population, comme étant surtout pilotée par l’Etat, et de façon excessive.
Si ce contrôle est considéré comme nécessaire et légitime par les sénateurs, dans l’utilisation des fonds publics, ils précisent toutefois que la réparation des dommages causés par l’ouragan, ne doit pas servir de prétexte à un rattrapage,

des déficiences passées, ou à une mise sous tutelle de la collectivité.

Questionnant quelque part l’efficacité du travail de l’Etat à Saint-Martin, les rapporteurs préconisent ainsi un pilotage institutionnel plus clair de cette reconstruction, par le biais entre autres d’un établissement public Ad Hoc, à savoir créé  à cet effet, afin de mobiliser et gérer plus facilement les financements.