Saint-Martin : la grogne des conseillers prud’homaux

Locaux du Conseil des Prud'Hommes de Saint-Martin.
Des frais remboursés dans un délai trop long, du temps d’investissement non indemnisé... la coupe est pleine, pour les conseillers prud’homaux de Saint-Martin. Ces bénévoles font part de leur lassitude.

Les juges bénévoles du Conseil de Prud’hommes de Saint-Martin font grise mine. Ils subissent des dysfonctionnements de ces instances, depuis la fin du mois de janvier 2023 ; perturbations qui entraînent aussi des conséquences pour les justiciables des îles du Nord.

Les deux conseillers chargés de juger les conflits entre employeurs et salariés à Saint-Martin protestent en particulier contre les retards de paiement de leurs indemnités. Le fait est que leur tâche à un coût non négligeable, dans la mesure où les affaires qu’ils traitent sont pour beaucoup jugées à Basse-Terre.

Il nous faut partir la veille, coucher sur place, prendre une voiture de location, descendre les 66 kilomètres entre Pointe-à-Pitre et Basse-Terre, tenir l’audience... et tout ça avec des frais avancés.

Michel Vogel, conseiller prud’homal depuis 20 ans à Saint-Martin

En 2022, Michel Vogel a assumé une trentaine d’audiences. A chaque fois, il a régler les frais liés à ces mission. Mais leur remboursement a tardé à être effectué, jusqu’à plusieurs mois plus tard. Les sommes versées sont fixées par forfait.
De surcroit, le temps consacré à cette activité n’est pas indemnisé, par l’administration judiciaire.

A voir, à ce sujet, le reportage d'Hervé Pédurand, envoyé spécial de Guadeloupe la 1ère à Saint-Martin :

Saint-Martin : la justice sociale à l'arrêt ©Hervé Pédurand - Guadeloupe La 1ère