Avant de sévir, la collectivité territoriale de Saint-Martin lance un appel aux propriétaires de bateaux qui semblent être abandonnés dans le lagon : ils sont sommés d’évacuer leur bien !
Pas question revivre la catastrophe de 2017 !
7 millions d'euros dépensés pour le traitement des épaves après Irma
Souvenez-vous, en septembre 2017, après le passage de l’ouragan Irma, des centaines d’épaves jonchaient les fonds marins et le littoral ; certaines avaient même été propulsées à l’intérieur des terres, à la faveur des vents violents.
Quelques semaines après, plus de 140 bateaux hors d’usage (BHU), de toutes tailles et de toutes natures (à moteur, voiliers, canaux, etc.), avaient alors été recensés. Au final, 212 carcasses ont été trouvées. Toutes constituaient des déchets polluants et dangereux, notamment pour l’environnement.
Les autorités locales avaient eu le plus grand mal à les retirer et les traiter (démantèlement et démontage), en vue de leur recyclage. Le nettoyage des plans d’eau de la partie française de l’île n’avait débuté que 5 ans après l’évènement cyclonique ; il avait été mené de juin à novembre 2022. Ce chantier d’enlèvement des navires coulés ou endommagés s’était révélé très coûteux : plus de 7 millions d'euros ont été dépensés ; enveloppe assumée par les fonds européens, l’Etat et la Collectivité.
À l’époque, de nombreux bateaux avaient été laissés à l’abandon et beaucoup de propriétaires étaient restés introuvables.
Il s’agit aujourd’hui de veiller à ce que cet épisode ne se reproduise pas.
Propriétaires, faites le nécessaire !
La direction des risques majeurs de la Collectivité de Saint-Martin et les services de l’Etat ont identifié une trentaine de bateaux abandonnés ou habités mais non navigables, dans le lagon de Simpson Bay, côté français. En période cyclonique, ces embarcations représentent un danger réel et doivent être déplacées hors des eaux territoriales par les propriétaires.
Communiqué de la Collectivité de Saint-Martin
Sachant que la saison cyclonique 2024 a débuté le 1er juin dernier, il est grand temps pour les responsables de ces embarcations de se plier à leurs obligations quant à ces biens. Le pic de cette période à risque ne saurait tarder.
La gendarmerie nautique nationale a commencé un fastidieux travail de notification des navires, individuellement ; ce service en avise les propriétaires, tenus d’avoir une assurance, afin qu’ils obtempèrent et veillent à leur déplacement.
La collectivité prévient : sans action de leur part, ils risquent une mise en demeure, par arrêté préfectoral.