L'affaire est un imbroglio juridique complexe très emblématique de la spéculation foncière à Saint-Martin. La marche a pris la direction de l’une des parcelles de terrain qui doivent être mises aux enchères le 13 mai prochain. Une dizaine d’hectares mis à prix à 2,5 millions d’euros. Le cortège s’étire sur la route nationale 7 où les pentes se succèdent. Ici et là, l’esprit de la mobilisation s’affiche clairement.
L'adhésion du public
Arrivée à destination, discours et témoignages se succèdent. Amis, famille, héritiers, autour d'un seul thème : pas question que les terres saint-martinoises échappent aux natifs de l’île. Le public est en phase. Par cette opération, Louis Mussington vise à faire annuler les enchères. Car la Collectivité de Saint-Martin veut faire une offre pour l’ensemble des terres qui doivent être vendues à terme. Une centaine d’hectares estimés à 42 millions, qui resteraient ainsi dans le patrimoine foncier saint-martinois.
Une solution pacifique
D’où ce bras-de-fer avec l’administrateur judiciaire accusé d’être uniquement guidé par le profit. Lui plaide sa bonne foi dans les colonnes de la presse locale. Le président veut croire encore à une solution pacifique. La marche de ce samedi et la prochaine vente aux enchères sont les derniers épisodes en date de l’interminable règlement de la succession Beauperthuy. Une affaire qui oppose depuis des décennies une branche locale d’héritiers à plus de trois cents autres répartis à travers le monde.
À REVOIR. Le reportage d'Hervé Pédurand sur la marche pacifique du 20 avril 2024 :