On sait encore peu de choses sur le crash d'avion qui se serait produit vers 10h00 ce vendredi 1er décembre 2023 au large de Terre de Haut. (Voir : Crash en mer au large des Saintes : les cinq occupants de l'avion sont toujours recherchés)
Les recherches pour tenter de retrouver les éventuels survivants se poursuivent en ce moment même, menées en cela par le Cross Antilles Guyane et les plongeurs du SDIS.
Dans un communiqué, le Préfet a précisé que :
"Dès connaissance de cette disparition, le préfet a activé le centre opérationnel départemental et sollicité la mobilisation de nombreux moyens : Dragon 972 de la sécurité civile, le navire de la brigade nautique et Griffon, l'hélicoptère de la gendarmerie.
Ces derniers ont accompli des recherches jusqu'à 21h30.
Dès le lever du jour, samedi 2 décembre, les recherches ont repris avec l'engagement des 2 navires du SDIS, d'un navire de la brigade nautique de la gendarmerie, d'un navire de la direction de la mer et le patrouilleur "la violette" de la gendarmerie maritime.
Les recherches sur zone effectuées par Dragon 971, ce matin, seront poursuivies par l'hélicoptère de la gendarmerie cet après-midi et le Dash 8 de Curaçao.
À ce stade, les recherches coordonnées par le préfet en lien étroit avec le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage Antilles Guyane, sont toujours en cours afin de retrouver les passagers de l'avion."
Pour l'heure, le Procureur de la République de Basse-Terre préfère ne pas se prononcer sur le nombre de personnes qui se trouvaient au moment de l'accident dans l'aéronef. Cela parce que, lors de ce type de vol, le pilote est tenu d'informer l'aviation civile quant à son plan de vol et le nombre de personnes qui devraient être à bord au départ et à l'arrivée du trajet prévu. L'avion devait successivement se rendre aux Saintes, à Marie-Galante et à la Désirade avant de regagner les Abymes.
L'avion était piloté par Patick Amable, un pilote confirmé, ancien d'Air Antilles et habitué à ces vols privés.
Il avait à son bord, le très connu Jean-Gabriel Quillin, depuis 2018, il est directeur du désenclavement numérique de la Collectivité Régionale. Ancien directeur adjoint puis, en 2010, directeur de "Route de Guadeloupe", il a contribué à lancer cette structure née d'une volonté commune de la Région et du Département, pour gérer leurs compétences respectives en matière de routes et d'équipement. Il est de fait à l'origine de la création de Trafikéra, le nouveau système de gestion des routes en Guadeloupe.
Il se trouvait dans cet avion afin d'étudier au plus près la stratégie à adopter par la Région pour l'installation de la fibre aux Saintes, à Marie-Galante et à la Désirade. Il était tout naturellement accompagné de Régis Etenna-Rimbon, chargé d'opération d'aménagement numérique à la Région.
Enfin, selon la mission qu'ils effectuaient, ils étaient normalement accompagnés par deux consultants spécialisés dans ce type d'opérations et qui ont été choisis par la Région pour améliorer l'étude qu'elle mène sur cet aménagement numérique des îles du Sud. Aucune précision quant à leur présence dans l'avion n'a encore pu être donnée.
Dans une note adressée au personnel de la Région et signée conjointement par le président de la Collectivité régionale Ary Chalus et par le directeur général des services Jean-Louis Boucard, il est fait mention de "l'immense tristesse " avec laquelle cette information leur est apportée. Et la note précise :
Nous comprenons l'impact émotionnel de cette nouvelle et nous adressons nos pensées les plus sincères aux familles éprouvées en cette période difficile. Nos pensées vont également aux familles des trois autres occupants de l'avion. Nous sommes tous sous le choc et profondément ébranlés par ce drame qui touche l'ensemble des élus et du personnel régional qui dans cette épreuve, fait montre de solidarité. Une cellule d'écoute sera mise en place à partir du lundi 4 décembre à l'hôtel de région à Basse-Terre, nous sommes unis dans l'attente de retrouver l'appareil et ses occupants.
Ary Chalus et Jean-Louis Boucard