Le 7 septembre dernier, Samuel Crail a été une nouvelle fois placé en garde à vue à la section de recherches de Pointe-à-Pitre. L’homme âgé de 45 ans a été entendu par les gendarmes pour des faits présumés qui se seraient déroulés durant sa détention provisoire à la maison d’arrêt de Baie-Mahault. Pour rappel, il y avait été incarcéré pendant 7 mois suite à sa mise en examen dans le dossier des émeutes urbaines de novembre 2021.
Selon des sources concordantes, Samuel Crail aurait effectué plusieurs appels téléphoniques non autorisés avec des personnes à l’extérieur à l’aide d’un téléphone cellulaire.
Toujours selon ses mêmes sources concordantes, l’appareil lui aurait été fourni par une source extérieure. Les enquêteurs n’excluent pas que Mr Ellen Bessis ait joué un rôle actif. L’avocate de Samuel Crail a donc elle aussi été placée en garde en vue ce même 7 septembre. Selon ces mêmes sources concordantes, Maitre Ellen Bessis aurait nié les faits. Elle et son client ont finalement été remis en liberté en fin de journée.
Pour autant, l’affaire ne s’arrête pas là
Contacté, le procureur de la République se montre peu prolixe mais confirme néanmoins la désignation d’un juge d’instruction et l’ouverture d’une information judiciaire pour des faits présumés de complicité de communication non autorisée avec un détenu par une personne se trouvant à l’extérieur, de complicité de remise illicite à détenu d’objet ou correspondance illicite.
A cela viennent s’ajouter des faits présumés de travail dissimulé. Selon ces mêmes sources concordantes, Maitre Ellen Bessis se serait soustraite pendant 10 ans à ses obligations sociales déclaratives pour elle et sa collaboratrice.
Contactée hier soir, Ellen Bessis n’a pas souhaité faire de commentaire.
Samuel Crail, l'un des dits "Grands frères" et son avocate ont été entendus en garde à vue, il y a quinze jours. Maître Ellen Bessis est soupçonnée d’avoir introduit un téléphone en prison, pour son client, durant la période où l’homme était en détention provisoire, en début d’année. Or, les communications avec l'extérieur sont interdites, pour les personnes incarcérées. Une nouvelle information judiciaire les visant a été ouverte.