Elles se sont fait un peu oublier, ces derniers temps, alors que les populations sont préoccupées par la crise sanitaire liée à la Covid-19. Mais des chercheurs de l’université anglaise de Plymouth ont tout de même mené une étude sur les sargasses.
Les scientifiques se sont penchés sur l’origine des floraisons massives de ces algues, qui entrainent ensuite les échouements sur nos côtes.
Ils se sont notamment particulièrement intéressés aux rejets des trois grands fleuves, qui alimentent en nutriment et, singulièrement, en nitrate, l’Atlantique centre-Ouest : l’Amazone, le Congo et le Mississipi.
En préambule, les chercheurs rappellent que l’Atlantique est un océan dynamique. Il y est difficile de distinguer quelle combinaison de paramètres influence la production de masse de macro algues et, encore plus, de déterminer quel sont les contributeurs significatifs : les apports en nutriment précités, le stress éolien et les remontées d’eau profonde, au large de l’Afrique (comme évoqué par Mac Gregor en 2007), ou encore la fréquence et l’intensité des ouragans ?
Les scientifiques ont, donc, comparé toutes les données se rapportant à ces phénomènes et les épisodes important de floraisons enregistrés, depuis 2011.
Première conclusion : le vent ou les ouragans peuvent être écartés, comme facteur contributif à ces phénomènes.
Les apports en nutriments et, notamment, en nitrate, ne peuvent pas non plus être désignés comme facteur contributif, en l’état des connaissances scientifiques. Ils jouent effectivement un rôle, mais cantonné, selon les scientifiques, dans les zones de panaches de ces fleuves ; hors les floraisons massives ont été observés également en dehors de ces zones.
En conclusion, l’énigme de la prolifération des Sargasses, dans l’Atlantique, si elle n’est plus entière, reste importante.
L’hypothèse d’un changement de régime global reste privilégiée, par les auteurs de cette étude ; mais il est encore trop tôt, pour étayer cette option.
Pour aller plus loin, l'étude complète est consultable, en cliquant ici.