Savoie : une Guadeloupéenne placée en détention provisoire pour le viol présumé de son époux

Palais de justice de Chambéry en Savoie.
La jeune femme de 28 ans est poursuivie pour viol, violences et menaces de mort sur son conjoint, selon le quotidien Le Dauphiné Libéré, qui a révélé l'affaire. Elle aurait contraint son époux à des rapports sexuels tout en le menaçant de le faire expulser de France.

C'est une affaire peu commune, dévoilée par Le Dauphiné Libéré... Une Guadeloupéenne de 28 ans a été mise en examen, le 11 mars dernier à Chambéry (Savoie) et placée en détention provisoire pour viol sur son conjoint, violences et menaces de mort. 
Pour l'heure, elle nie toute accusation. 

Chantage et violences physiques et verbales selon la victime présumée

Selon le dossier, son mari aurait fourni aux enquêteurs deux vidéos enregistrées à son insu. Des éléments qui attesteraient d'un chantage dont l'homme serait victime. 
Sa femme l'aurait contraint à avoir des rapports sexuels. Elle l'aurait menacé de le dénoncer à la préfecture en cas de refus, afin qu'il soit "renvoyé en Afrique". L'époux étant clandestin. 

Le couple résidait à Chambéry... C'est dans une rue de la ville que la femme a été interpellée, le 9 mars dernier par la police, suite à un appel d'un voisin. Le mari était venu se réfugier chez lui, accusant sa femme de l'avoir poursuivi avec un couteau. Selon ses dires, elle se serait mise en colère car il ne lui aurait pas remis l'intégralité de sa paie, comme il le faisait d'habitude. 

Les disputes du couple étaient connues du voisinage. Des disputes qui auraient pris un tour plus grave, selon le mari, se disant également victime de violences physiques et verbales ainsi que de propos dégradants et discriminants précise Le Dauphiné Libéré

La détention provisoire confirmée

Le placement en détention provisoire a été confirmé le 23 mars par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Chambéry, suivant la requête de l’avocat général Richard Pallain.
Au regard notamment de l'expertise psychiatrique de l'épouse qui a révélé une "structure de type paranoïaque". La possibilité de pression et de renouvellement des faits avait également été mise en avant, l'avocat général évoquant le courrier du mari demandant le retrait de sa plainte à l'encontre de sa femme, "une bonne personne". 

Au final, la requête de l'avocat de la défense, Me Ahmed Randi qui réclamait le placement en liberté sous contrôle judiciaire de sa cliente, qui n'avait jamais eu affaire à la justice, a été rejetée.