SIAEAG/ Le syndicat UNSA dénonce les incertitudes, quant à l'avenir des salariés

Les salariés du SIAEAG montent une nouvelle fois au créneau. L'UNSA estime qu'ils sont "traités comme de vulgaires paquets, par les autorités et les élus locaux", qui statuent sur leur avenir professionnel, sans les consulter, dans l'actuelle phase de création de la future structure unique de l'eau

Les salariés du Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG) dénoncent : ils se sentent déconsidérés, en cette période de mise en place du futur Syndicat mixte ouvert (SMO, alors que leur avenir est en jeu.

L'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) organisait, dans la matinée de ce mercredi 12 mai 2021, une assemblée générale, au siège du SIAEAG, à Labrousse/Le Gosier. Une réunion à laquelle était conviée la presse :

Communiqué de l'UNSA SIAEAG - 11/05/2021

 

Inquiétude dans le rang des salariés

Au SIAEAG, les jours se suivent et se ressemblent, pour des salariés toujours en proie au doute et à l’incertitude, quant à leur avenir. La dissolution validée de la structure s’accompagne d’un flou artistique, malgré les atermoiements censés favoriser la transition.

Ils naviguent à vue, en enchaînant les heures supplémentaires et, pour l’UNSA, ce n’est plus tenable, comme l'explique Liliane Gachet, référent de la section syndicale UNSA Industrie en Guadeloupe :

©Rodrigue Lami - Guadeloupe La 1ère

Les 233 salariés de la structure déplorent le fait de n’être pas associés aux tractations en cours, dans le cadre de la mise en place du SMO qui doit remplacer le SIAEAG. Steeve COURTA, secrétaire général UNSA-SIAEAG réclame l'assurance du transfert du personnel :

On veut des garanties écrites et actées. Donc, il serait temps qu'on se mette autour d'une table (...).

Dans un premier temps, nous donner un courrier certifiant que nous allons être transférés, en bonne et due forme, avec tous nos droits, dans la nouvelle structure.

Steeve COURTA, secrétaire général UNSA-SIAEAG

©Rodrigue Lami - Guadeloupe La 1ère

Un basculement dans la précipitation

Cela fait des decennies que les problèmes liés à la gestion de l'eau potable et à l'assainissement perdurent, dans l'archipel.
Mais après ces années d'inaction et d'enlisement, les salariés de l'UNSA ne comprennent pas pourquoi la création du syndicat unique se fait "dans la précipitation", alors qu'ailleurs, un tel projet nécessite des mois de préparation.

En France hexagonale, ils ont pris deux ans pour mettre un syndicat unique en place. Justement pour prendre en considération et respecter les droits des salariés. 

Nous, en Guadeloupe, nous acceptons de faire les choses à la va-vite et de faire n'importe quoi !?

Steeve COURTA, secrétaire général UNSA-SIAEAG

 

Les coupures comme seule marge de manoeuvre

Comme expliqué précédemment, le personnel UNSA-SIAEAG réclame, en urgence, la tenue d’une table ronde, avec l’ensemble des acteurs concernés.

Mais ils annoncent déjà une mobilisation et des actions de grande ampleur, pour se faire entendre, si cela s'avère nécessaire. Comme ses collègues, Steeve COURTA, secrétaire général UNSA-SIAEAG est excédé par la situation :

Dèpi nou pani garanti a sa nou biswen, sa nou mandé, nou ka arété travay ! (...)

Chak fwa ke nou ni des avansé, sé gras a sa !

Steeve COURTA, secrétaire général UNSA-SIAEAG

©Rodrigue Lami - Guadeloupe La 1ère

Pour rappel, trois syndicats sont représentatifs, au sein du SIAEAG.
Pour l'heure, l'UNSA agit seule, après avoir reçu des informations selon lesquelles des choses se trameraient derrière le dos des salariés.
Ils espèrent que les autres organisations représentatives du personnel les rejoignent d'ici peu