Décidément, nos traditions paient un lourd tribut à la Covid-19 ! Après l'annulation des "chanté nwel", du "carnaval", des "léwoz"... les "ben démaré" ont, à leur tour, été fortement déconseillés par le préfet. Mais, même individuellement, nombreux sont ceux qui se sont purifiés, aujourd'hui.
Oubliées, en ce nouvel an 2021, les longues processions de groupes culturels, jusqu'à la mer ou la rivière, pour un "ben démaré" traditionnel, dans la communion, à grand renfort de feuillages péyi, ou encore d'encens !
Les adeptes de cette tradition ont dû se purifier, en petit comité, afin de barrer la route à la Covid-19, toujours tapie dans l'ombre, à l'affût d'une occasion de gangréner les populations.
C'est ainsi que des personnes, seules ou en famille, se sont rendues à la plage, ce vendredi 1er janvier.
Certains groupes à peau ont tout de même tenu à marquer le coup.
C'est le cas de Moun Ki Moun, dont le siège est à Carénage. Ses membres ont joué un "Koud'Tanbou", dans le respect des gestes barrière.
Le 1er janvier, il y a toujours eu le "ben démaré" culturel de la Guadeloupe, singulièrement pour les groupes de "Mas a po". Donc aujourd'hui, nous avons tenu à marquer symboliquement ce jour. Pour nous, c'est important de ne pas perdre cette tradition. Et, même si elle ne se fait pas dans les conditions habituelles, elle doit pouvoir perdurer. Elle doit pouvoir vivre ce jour-là !
Eléments incontournable de ce rituel : l'encens qui apporte une touche mystique à l'évènement.
L'encens, c'est quelque-chose qui encense, qui fait partir les mauvaises vibrations et qui en amène de nouvelles. Il est important que l'encens nous accompagne dans toutes nos évolutions, dans tous nos déboulés de Mas.
Pour les membres de Moun Ki Moun, le "ben démaré" sera ensuite une démarche personnelle... à pratiquer dans de bonnes conditions sanitaires, selon la volonté du groupe.
Lise Dolmare et Christian Danquin sont allés à la rencontre des acteurs du groupe à peau, mais aussi sur une plage de Bas-du-Fort, au Gosier. Voici leur reportage :