Soufrière de Guadeloupe : "Il n’y a pas motif aujourd’hui à interdire l’accès au volcan", affirme le préfet

Le préfet de Guadeloupe, Xavier Lefort, qui a tenu une conférence de presse ce mardi matin (13 juin 2023) aux Abymes, se veut rassurant, à propos de l’activité de la Soufrière ; elle est "sous contrôle" affirme-t-il. Pour le représentant local de l’Etat, "il n’existe aucun risque avéré d’une éruption, qui pourrait constituer une menace ou un risque pour la population".

Se promener là-haut reste donc autorisé, avec une précision tout de même...

Pas d’excursion au-delà de 1467 mètres

Le périmètre de sécurité autour du cratère de la Soufrière, fixé par l’arrêté préfectoral du 14 janvier 2019, reste pleinement d’actualité, a rappelé Xavier Lefort ; ne pas le respecter expose à un "risque grave et immédiat, ainsi qu’à des sanctions". "L’énergie dégagée à ce niveau est plus importante et pourrait provoquer localement des phénomènes brutaux (dégagements de vapeur, éboulements, etc.)", explique la préfecture.

En dehors du cratère, donc, les flancs du volcan, le sommet et le refuge restent accessibles au public... bien entendu avec toutes les précautions de rigueur pour ceux qui se lancent dans l’ascension d’un volcan en activité.

Je vous rappelle qu’aujourd’hui, on s’arrête tous au panneau 1467 mètres et il y a une petite barrière après, si vous êtes tous monté à la Soufrière, comme moi. Et on ne va pas dans le cratère.

Xavier Lefort, préfet de la Région Guadeloupe (au micro d’Eric Stimpfling)

Un regain d’activité

Le préfet reconnaît que la Soufrière connaît, depuis une trentaine d’années, une activité régulière ; celle-ci semble plus marquée depuis 2018.

Et, dans son bulletin mensuel du mois d’avril 2023, l’Observatoire volcanologique et sismologique de Guadeloupe (OVSG) signalait un essaim sismique plus important que les précédents : près de 1200 tremblements de terre de très faible magnitude ont été enregistrés sous le sommet du dôme du volcan de l’archipel guadeloupéen, en l’espace d’une semaine, entre le 21 et le 29 avril.

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On sait enfin que la probabilité qu’un évènement éruptif survienne existe, puisque "la Vieille Dame" est bel et bien active ; leur récurrence s’établit par ailleurs à tous les 50 ans en moyenne.

Mais, une éruption ne surviendra pas du jour au lendemain. Les scientifiques de l’OVSG veillent au grain et les autorités tâcheront, le moment venu, d’alerter la population et de l’accompagner, pour minimiser l’impact d’un tel évènement.