Le ministère de la Justice a lancé un appel d'offres pour installer des téléphones dans la quasi-totalité des cellules de prison afin de permettre aux détenus d'appeler des numéros autorisés par le juge ou l'administration pénitentiaire.
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Plus de 50.000 cellules de prisons disposeront bientôt d'un téléphone. Le ministère de la Justice a lancé un appel d'offres afin d'installer ces équipements dans 178 établissements pénitentiaires en France. L'installation se fera de façon progressive et permettra aux détenus d'appeler seulement les numéros que l'administration ou un juge auront autorisés.
Les premières prisons devraient ainsi être équipées avant la fin 2018. L'entreprise qui sera retenue financera l'intégralité de l'opération et sera rémunérée par le prix des communications réglées par les détenus.
Une expérimentation qui a fait ses preuves
C’est à partir d’une expérience menée depuis juillet 2016 à la prison de Montmédy dans la Meuse que le ministère a décidé de généraliser la mesure. Dans cet établissement, qui comptait, au 1er décembre 2017, 296 détenus (pour 343 places), ces derniers peuvent appeler à n’importe quelle heure du jour et de la nuit les membres de leur famille pour un coût inférieur de 20 % au tarif pratiqué par les cabines placées dans les coursives auxquelles ils n’ont accès qu’au compte-gouttes. En moyenne, ils peuvent composer quatre numéros dont les titulaires doivent être identifiés.
Les trafics de portables, un véritable fléau
Avec cette généralisation, le ministère de la justice, veut favoriser le maintien des liens familiaux, considéré comme un facteur essentiel de réinsertion, mais aussi, mettre un terme aux trafics de téléphones portables qui constituent une bonne part des risques d’incidents en prison. Comment les syndicats de surveillants pénitentiaires accueillent-ils cette mesure ? Faut-il se réjouir d’une telle décision ? Beaucoup restent sceptiques
Les premières prisons devraient ainsi être équipées avant la fin 2018. L'entreprise qui sera retenue financera l'intégralité de l'opération et sera rémunérée par le prix des communications réglées par les détenus.
Une expérimentation qui a fait ses preuves
C’est à partir d’une expérience menée depuis juillet 2016 à la prison de Montmédy dans la Meuse que le ministère a décidé de généraliser la mesure. Dans cet établissement, qui comptait, au 1er décembre 2017, 296 détenus (pour 343 places), ces derniers peuvent appeler à n’importe quelle heure du jour et de la nuit les membres de leur famille pour un coût inférieur de 20 % au tarif pratiqué par les cabines placées dans les coursives auxquelles ils n’ont accès qu’au compte-gouttes. En moyenne, ils peuvent composer quatre numéros dont les titulaires doivent être identifiés.
Les trafics de portables, un véritable fléau
Avec cette généralisation, le ministère de la justice, veut favoriser le maintien des liens familiaux, considéré comme un facteur essentiel de réinsertion, mais aussi, mettre un terme aux trafics de téléphones portables qui constituent une bonne part des risques d’incidents en prison. Comment les syndicats de surveillants pénitentiaires accueillent-ils cette mesure ? Faut-il se réjouir d’une telle décision ? Beaucoup restent sceptiques
Jean-Jacques Racami secrétaire général UFAP Unsa Justice.
Enold Dejoie, le représentant de Force Ouvrière au centre pénitentiaire de Baie-Mahault